L’examen du baccalauréat a débuté hier, mardi 2 août, sur l’ensemble du territoire national avec 14.240 candidats, dont 7.010 candidats rien qu’à Ngazidja. Le président du jury de Ngazidja s’est félicité d’ailleurs du bon déroulement au niveau de l’île. «Les quelques incidents répertoriés sont des erreurs de routine. Des candidats et des surveillants qui s’absentent pour des raisons urgentes. En tout cas, durant cette première journée, nous n’avons pas enregistré beaucoup d’absences. Sur 521 inscrits, seuls 16 candidats n’ont pas répondu à l’appel au lycée», a fait savoir Dr Abdou Satar Mihidjay.
Ce dernier a toutefois noté un seul incident. «Des copies de philosophie de la série G ont été retrouvées dans les enveloppes de la série A4», a révélé Abdou Satar et non sans pointer du doigt les responsables des services des examens. Cette année, comme il est de coutume ces derniers temps, on a saisi des smartphones dans des salles d’examen. Cinq candidats ont été éliminés pour tentative de fraude après avoir essayé de se servir de leurs téléphones portables pourtant interdits. Au sous-centre d’Ibn Khaldun, les responsables ont recensé 4 absences sur un effectif total de 411 candidats. Au Groupe scolaire Fundi Abdoulhamid en revanche, certains candidats déploraient le déploiement massif des hommes en treillis. A Inane dans le Mbadjini, selon les témoignages du directeur de l’école privée Fesmay, il y a eu 11 candidats éliminés.
Allaitement
Dans les sites du nord de la capitale, l’atmosphère était plutôt calme. Néanmoins, au centre de Maahadi, l’on recense «sept absents sur trois cent deux candidats inscrits dont on ignore les raisons». Le chef du centre, Ibrahim Boina Massimia, bien que satisfait de la «ponctualité des candidats» mais également de celle «des surveillants», appelle les parents d’élèves à faire preuve de vigilance. Il a avancé ses raisons. «Des candidats se sont présentés sans les cartes d’identité. Les parents ont dû les leur ramener. Sans quoi ils n’auraient pas été autorisés à pénétrer dans le site. Les parents doivent veiller sur leurs enfants»», exhorte le chef du centre de Maahadi. Dans la foulée, ce dernier a partagé quelques phénomènes insolites qui ont marqué la matinée.
«Nous avions des candidates enceintes qui avaient besoin d’une attention particulière. Nous avions également une femme qui a accouché récemment, et nous lui avons même autorisée à allaiter son nourrisson de seulement quelques jours «, a révélé Ibrahim Boina Massimia. Si aucune tentative de triche n’a été arrangée sur ce site, les surveillants appellent tout de même la prudence. «Nous serons sans pitié face à ceux qui esquisseront des velléités de triches», devait avertir l’un d’eux. Du côté du site de Madrasat Al iman, la surveillance est on ne peut plus rude. Aucune complaisance. Et ce dès l’entrée. «Le surveillant m’a même forcé à enlever mon shale par ce qu’il voulait vraisemblablement fouiller jusqu’au fond de mes oreilles», nous a témoigné cette candidate sous le sceau de l’anonymat.
Housni Hassani et Hamidou Ali
