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Examen d’entrée en sixième I Des modifications passées inaperçues

Examen d’entrée en sixième I Des modifications passées inaperçues

Éducation | -   Hamidou Ali

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La limite de la moyenne à 10 sur 20 ordonnée par la loi sur l’orientation et strictement appliquée fut la cause principale des résultats catastrophiques enregistrés cette année.

 

L’examen d’entrée en sixième de cette année a été marqué par certaines modifications rencontrées dans les relevés des notes des admis. Il s’agit, entre autres, de la limite des moyennes à 10 qui conditionne la suppression des repêchages, l’admission en sixième et l’obtention du Cepe (Certificat d’études primaires et élémentaires). Cette limite stricte des moyennes est stipulée dans la loi d’orientation, selon le directeur général de l’Office national des examens et concours (Onec), Abdou Ali Abdallah. «Le passage en classe de sixième est conditionné par cet examen. Et nul ne sera autorisé à passer au collège s’il n’est pas admis à cet examen», a-t-il insisté au téléphone, le samedi 27 juillet dernier. Le responsable de l’ONEC a précisé que cette mesure de suppression des repêchages ne concerne pas les autres examens nationaux, à savoir le baccalauréat et le Bepc, pour lesquels les textes prévoient des examens de rattrapage de deuxième groupe. Ainsi, «pour l’examen du Brevet d’études du premier cycle, sa réussite n’est pas une condition sine qua non pour passer au lycée», a-t-il poursuivi.


Le président du jury de l’examen d’entrée en sixième a indiqué qu’initialement, avant la délibération des résultats, le jury les envoie aux autorités compétentes qui ont la légitimité d’ordonner le repêchage, comme cela se fait dans les autres examens. Cette fois, «elles n’ont pas sollicité d’aller au-delà d’une moyenne inférieure à 10».
L’application stricte de la loi d’orientation dans les présents résultats, notamment la limite des moyennes d’admis à 10, n’a pas été appréciée par certains parents d’élèves et des responsables des établissements scolaires. «Les textes de la loi sur l’orientation admettent plusieurs choses qui n’ont jamais été appliquées. Aujourd’hui, on parle de ces textes pour pénaliser les enfants», fustige une directrice d’une école primaire publique de Moroni.

Pénaliser les élèves, vraiment ?

Rencontrée à l’entrée de l’hôpital El-Maarouf, l’enseignante a sollicité l’anonymat «pour se protéger» en citant certaines difficultés présentes dans les établissements scolaires, et «ignorées» selon elle «par les responsables compétents, alors qu’elles sont mentionnées dans cette loi». Sans entrer dans les détails, l’enseignante a cependant souligné l’importance d’appliquer les textes relatifs à l’éducation, car «trop de négligences et de particularités faussent les règles et nuisent au bon déroulement du système éducatif».S’il est alors admis ici que c’est ce nom repêchage qui a été à l’origine des résultats en baisse cette année, il reste toutefois à expliquer pourquoi il y a cette grande disparité entre les taux de réussite de Ndzuani et Mwali d’une part (58 et 57%), et Ngazidja d’autre part (30%)

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