Abdou Ali a livré globalement le nombre des candidats, par examen, sans faire des répartitions pour chaque île. 13.975 pour le baccalauréat, 13.227 en ce qui concerne le brevet d’étude de premier cycle (Bepc) et 17.011 pour l’entrée en sixième. Pour les examens professionnels, il n’y a que 13 candidats à Ngazidja et 32 à Ndzuani. Cette année, l’Oec de Mwali, n’a enregistré aucun postulant pour les Cae et Cap. Ce chiffre de 44.258 pourrait connaitre des fluctuations, notamment en raison des recours qui seront introduits par les recalés. Le planning des épreuves est reparti ainsi : 29 juin, coup d’envoi avec le concours d’entrée en sixième. A partir du 8 juillet le baccalauréat, commencera. Les candidats au Bepc se rendront dans les salles d’examen quatre jours après la fin du baccalauréat, soit le 15 juillet 2019.
Le budget
Les trois offices insulaires des examens devront se prêter à une phase de restitution auprès de l’Onec dans les semaines à venir. «Ce travail sera fait ce mois-ci. Une réunion technique regroupant les quatre directions aura lieu à Ndzuani. L’occasion pour nous de, non seulement, finaliser le document mais aussi d’élaborer le budget annuel des examens. Chaque partie viendra présenter ses besoins selon ses prévisions. Il faut savoir que les droits d’inscription que les élèves paient représentent 58 à 60% du budget total. L’Etat complète le reste. Le montant de la subvention qu’il nous accorde oscille entre 180 et 200 millions de francs comoriens, pour tous les examens», a détaillé Abdou Ali.
C’est à l’issue de cette rencontre que l’arrêté fixant les sites reconnus en tant que tels pour abriter les épreuves sera élaboré. D’ailleurs, pour revoir ces conditions, afin de pouvoir lister les centres qui répondent véritablement à toutes les normes, l’Onec va rencontrer l’inspection générale de l’éducation nationale (Igen), jeudi ou vendredi au plus tard.
Pas de nouveau centre
Les maires seront concertés également avant de ficeler la liste définitive des sites qui seront retenus pour abriter les examens. Pour qu’un établissement puisse être agrée comme centre d’examen, il faut qu’il réponde à une multitude de conditions. Le patron de l’Onec a énuméré quelques-unes en guise d’exemples pour donner un aperçu. «Les textes ont défini un certain nombre de critères physiques, comme l’existence d’une clôture pour la sécurité de l’enceinte, des salles possédant des tables répondant aux normes, des latrines, téléphone. Côté effectif, l’établissement doit être capable d’accueillir 200 candidats pour le cas du baccalauréat et du Bepc. On ne peut pas avoir plus d’un centre dans un centre d’inspection pédagogique régional (Cipr) que ça soit pour le Baccalauréat, la sixième ou le Bepc», dira-t-il.
Abdou Ali acquiescera une chose : «il y aura un chamboulement au moment où nous étudierons tous ces cas». Il reconnait, par ailleurs, que des sites seront «probablement» appelés à disparaître, comme il y en aura d’autres qui seront renforcées.
Quant à l’ouverture d’un nouveau centre d’examen, le patron de l’Onec reste plus que pessimiste et pense qu’il n’y aucune chance à cette hypothèse. Un sujet qui ne serait même pas d’actualité. «Notre priorité repose sur la lutte contre la triche. Limiter les centres d’examen qui ont essaimé partout tel un champignon ces dernières années nous aiderait beaucoup dans ce combat», a conclu notre interlocuteur.
Abdou Moustoifa