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Examens et concours d’entrée en sixième I Des épreuves dans le calme

Examens et concours d’entrée en sixième I Des épreuves dans le calme

Éducation | -

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Les épreuves se sont bien déroulées sur l’ensemble du territoire. A Ngazidja, 8410 candidats étaient inscrits. A Ndzuani et Mwali, les différents centres d’examen ont accueilli respectivement 7869 et 1504 candidats.

 

Les élèves de la classe de Cm2 ont passé leur examen d’entrée en sixième hier, mardi 7 septembre sur l’ensemble du territoire. 8410 élèves candidats devaient composer à Ngazidja, même si 147 élèves, soit 1,74%, ne se sont pas présentés dans les différents sites, à en croire le chef du centre de Ngazidja. Nassur Ahmed a également fait savoir qu’il y a eu un seul élève malade enregistré au lycée de Mbeni et un autre qui avait un plâtre au bras droit, mais qui a pu se débrouiller avec sa main gauche. «Aucun incident majeur n’a été signalé. Tout s’est bien déroulé», s’est-il félicité appelant les parents à rester tranquille et attendre le jour-J. «La proclamation des résultats sera faite dès que les corrections et les travaux des secrétariats seront finis.


L’équipe d’Al-watwan s’est rendue dans plusieurs sites pour recueillir les réactions des uns et des autres. Lors de la première recréation, après les épreuves de langue française et d’orthographe, le chef du sous-centre du lycée de Moroni, où il y avait 20 salles de classe de 32 élèves chacune, a parlé d’une bonne ambiance. Aucune difficulté majeure n’a été signalée. Notant uniquement six absents Mohamed Mansouri a souligné surtout la présence de tous les surveillants désignés. «L’examen était abordable, l’on a tenu compte de l’actualité, mais également des difficultés engendrées par la Covid-19», a-t-il rassuré. Pour ce qui est de l’autorisation des parents à voir leurs enfants lors de la récréation, le responsable a montré que cela était nécessaire dans la mesure où les élèves sont très petits, entre 9 et 13 avec une moyenne d’âge de 11 ans.


C’est aussi le cas au Groupe scolaire Fundi Abdoulhamid où les parents étaient autorisés à entrer dans l’enceinte de l’école pour, «accompagner et calmer les enfants où cas où ils seraient stressés». Pour les parents c’est une décision à saluer. Hassane Soulé, originaire de Nyambeni, a montré que cela lui a permis de rassurer son fils et de lui apporter des médicaments car il avait des maux de tête. Pour sa part, Mohamed Toihir, enseignant et père d’un candidat, a tenu à saluer la sagesse des responsables du sous-centre du lycée à vouloir faciliter les parents. «Quand on passé l’examen d’entrée en sixième, à notre époque on était beaucoup plus âgé. Or, on était toujours stressé», a-t-il rappelé appelant les parents à ne pas envoyer les enfants dans les centres d’examen, comme des «colis postaux». Ce qui était le cas pour certains hier.

Concours abordable

Les parents n’étaient pas, par contre, autorisés à entrer dans l’enceinte de l’école primaire Fundi Saïd Mnemoi, communément appelée «Application» où il y avait 316 candidats présents sur les 320 inscrits. La cheffe du sous-centre, Kamaria Mohamed, s’est appuyée sur une consigne donnée, selon elle, par l’Oec, laquelle évoque les mesures barrières mises en place dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie. La directrice notera une erreur signalée dans l’épreuve de mathématiques, mais qui n’en était finalement pas une, selon toujours elle. En ce qui concerne la moyenne d’âge, la directrice de cet établissement a noté elle aussi des enfants entre 9 et 10 ans.

À son tour, Mohamed Ahmada Hamadi s’est penché sur la conception de l’examen. Pour lui, le concepteur à bien pensé aux enfants. «Seulement, je conseillerais aux parents de ne pas laisser les enfants faire ce qu’ils veulent, de les accompagner, de vérifier ce qu’ils ont appris, s’ils avaient des exercices à faire à domicile, car l’élève qui ne réussirait pas cette examen n’est tout simplement pas bien préparé», a-t-il expliqué. Même analyse pour Fatoumia Mze Chei communément appelée maîtresse Nouria. Cette enseignante du Gsfa a surtout évoqué la facilité de l’examen. «Pas très difficile et pas très long», a-t-elle résumé, concluant que si les élèves étaient tranquilles et avaient appliqué ce qu’ils ont appris, le taux de réussite sera élevé. Aux parents d’élèves, elle conseillera un suivi régulier, sans brûler les étapes.


Interrogé après la fins des épreuves, Idriss Issa, élève de l’école Ahli Sunna, a répondu qu’il était abordable avec des enseignants qui n’étaient pas méchants. Même son de cloche pour Mohamed Yassir du Groupe scolaire avenir. «Je n’ai pas dit que je vais réussir, mais j’ai pu faire quelque chose. Je m’attendais bien sûr à quelque chose de très difficile, mais Alhamdulillah. J’espère que je vais réussir inch’Allah», a-t-il souhaité.

Bien passé dans les périphéries

Au niveau des périphéries, l’examen s’est déroulé dans de bonnes conditions et aucun incident majeur n’est à déplorer. A Vuvuni ya Bambao, cerains s’interrogeaient quant au déroulement de l’examen dans le sous centre Ibn Khaldun suite à une requête introduite par la notabilité de Bambao demandant la délocalisation du sous-centre. Il a bien eu lieu et «je peux vous assurer que depuis l’ouverture des portes jusqu’à présent, nous n’avons eu aucun souci», a déclaré le chef du centre, Ahmed Rafiki Mohamed.

 

Celui-ci a fait savoir que parmi les 661 candidats censés prendre part à l’examen au sein de l’établissement, 15 sont absents. «Sinon, tout se déroule dans de meilleures conditions. Nous avons 42 surveillants qui veillent au bon déroulement de l’examen», a-t-il ajouté.Au bord de la route, on pouvait lire la fatigue sur les visages de certains parents qui attendaient impatiemment l’heure de la recréation. Aux environs de 12 heures, heure de la deuxième pause, ceux-ci se sont vu interdits l’accès dans la cour de l’école.

«J’ai vu mon fils à la première pause de 10 heures et il m’a dit que tout se passait bien. Je lui ai remis quelques goûters et réservé le reste pour cette pause mais voilà qu’on nous empêche de les voir. Ils doivent avoir faim», a avancé Djamila Moussa. «Nous ne pouvons pas les laisser entrer car c’est une pause qui ne va durer que quelques minutes. Et il sera compliqué de les faire sortir, nous ne voudrions pas provoquer une pagaille», a dit un des vigiles. Même constat au centre Maahad où des parents étaient obligés d’escalader le mur pour faire parvenir les goûters à la recréation de 10 heures.

 

«Mais à part ça, rien à signaler», a indiqué la directrice du primaire et responsable du site, Binti Hadji. Il y avait en tout 481 inscrits, 476 se sont présentés et 5 ont manqué à l’appel, a-t-elle soulignée. Au lycée d’Itsinkudi ya Washili, l’examen s’est déroulé sans aucun incident majeur.

«Je suis très satisfait car personnellement j’avais 24 élèves et aucun n’a été éliminé ou tombé malade au cours de l’examen», a déclaré Ismaila Mdahoma, enseignant et surveillant de ce site. Le chef du centre, Ismael Combo ainsi que les responsables accrédités dans ce lycée n’ont rien signalé d’anormal. «Les enfants affichent le sourire à chaque sortie, espérons qu’ils seront tous heureux le jour de la délibération», a dit Sandjema Mdahoma, venue accompagner son fils Afrahim.

Yahya Zakaria et Nassila Ben Ali

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