Les examens nationaux de l’année académique 2017-2018 étaient entachés de tricheries et de fraudes. Quelques mois après leurs délibérations, soit le 22 novembre dernier, le ministère de l’Education nationale a décidé de sévir en prononçant plusieurs suspensions, allant de deux à sept ans, selon le degré des actes et les statuts des fraudeurs. Selon la note de service N°18-008/Menesrs/Cab du 22 novembre et portant sur les sanctions aux auteurs des fraudes des examens nationaux de la session 2018, l’on peut lire dans son premier article que «les auteurs des fraudes, et des manquements au respect des règles en vigueur des examens nationaux sont interdits de participer aux sessions ultérieures, à celle de 2018».
Dans la longue liste des suspendus, l’on retrouve trois inspecteurs, à savoir Houmadi Ben Said Mahamoud, Ali Youssouf Hamadi et Loutfi Attoumani, qui ont écopé d’une «interdiction de participer aux examens nationaux des sessions 2019 à 2021». Outre ces présidents de jury, à en croire l’article 2 du document, le ministre a sévi à l’encontre de plusieurs membres du déroulement des examens en se référant à l’article 7-b 5 de l’arrêté N°08/017/Menracjs. En effet, 11 membres assurant le déroulement des examens ont pris une interdiction de participer aux examens pendant 7 ans à compter de 2019 et 11 autres sont priés de s’éloigner des examens lors des sessions 2019 et 2020, selon la note de service N°18-007/Menesrs/Cab.
Les élèves ne sont pas non plus épargnés par le ministre Salime Mahmoud Hafi dans la mesure où, en ce qui concerne le baccalauréat, une élève de Mwali, un autre à Ndzuani et trente-huit à Ngazidja ont pris une interdiction de participer aux examens nationaux des années 2019 et 2020 conformément à l’article 9 de l’arrêté N°08/017/Menracjs. S’agissant du brevet d’études de premier cycle communément appelé Bepc, la liste comporte plus de 100 élèves à être interdits de passer les examens en 2019 et 2020. Selon le ministre de l’Education, il est question de bannir la culture de la triche et de la fraude.