La saison des examens nationaux approche à grands pas, et les directions régionales de l’Office des examens et concours s’activent pour être prêtes le jour J. À Ndzuani comme à Mwali, l’année scolaire 2024-2025 s’achèvera dans une intense mobilisation, avec des milliers de candidats engagés dans les différentes épreuves.À Ndzuani, ils sont cette année 18 882 élèves à y être inscrits. Un chiffre en légère baisse par rapport aux années précédentes, malgré une prolongation exceptionnelle des inscriptions. D’après le directeur régional de l’Office, Nadhuifoudine Youssouf, cette diminution s’expliquerait en partie par des dossiers non finalisés, certains élèves n’ayant pas complété la procédure malgré les photographies déjà prises. Il n’en demeure pas moins que l’île s’apprête à accueillir une nouvelle vague de jeunes candidats, répartis entre l’entrée en sixième, le Bepc (Brevet d’études du premier cycle) et le baccalauréat.
À Mwali, la mobilisation est tout aussi palpable. La direction régionale parle d’un effectif de 4 328 candidats. Dans les bureaux de l’Orec à Fomboni, l’effervescence règne. Impression des convocations, vérification des listes, répartition des élèves : tout est mis en œuvre pour assurer un déroulement fluide des examens. La directrice régionale, Sitty Hadidja Mahmoud, se veut rassurante. À ses yeux, les nouvelles procédures d’inscription, réalisées directement par les établissements sauf pour les cas isolés, ont permis de fluidifier l’organisation. Les deux îles connaissent toutefois des défis logistiques. À Ndzuani, certains centres d’examen comme ceux de Mirontsi, Domoni ou encore Mutsamudu sont actuellement en chantier.
Des défis logistiques
Des sites alternatifs ont été désignés pour accueillir les candidats, avec des aménagements spécifiques pour les épreuves, notamment au Cepe. À Mwali, le chantier du lycée de Fomboni a contraint l’Orec à solliciter des établissements privés et publics comme Ama ou l’école primaire de Djwaezi pour garantir une répartition adéquate des élèves. Partout, l’inclusivité reste une priorité. Les deux directions assurent que des dispositifs sont prévus pour les élèves en situation de handicap. Des salles adaptées, des accompagnateurs formés, tout est fait pour leur permettre de composer dans des conditions équitables. Le calendrier national reste inchangé : les épreuves du Cepe ouvriront la session le 1er juillet, suivies du baccalauréat dès le 12 juillet, puis du brevet à partir du 19.
Les épreuves sportives, la théorie et les épreuves facultatives s’échelonneront jusqu’au 28 juillet. Au-delà des chiffres et des plannings, ces examens cristallisent aussi des évolutions profondes. À Mwali, l’ancien proviseur Adfaoun Abdillahi observe un rajeunissement progressif des candidats au baccalauréat. Autrefois réservé à des jeunes de 20 ans, l’examen est désormais accessible à des lycéens de 16 ans, voire moins. Une transformation qu’il salue, tout en rappelant que la précocité scolaire doit s’accompagner d’un véritable encadrement parental. «L’éducation scolaire va de pair avec l’éducation parentale», insiste-t-il, en notant toutefois les difficultés d’adaptation de certains jeunes bacheliers à l’université.Al-watwan a tenté en vain d’obtenir les mêmes informations pour l’île de Ngazidja, mais nos multiples sollicitations auprès de l’Orec local n’ont pas donné de résultats.
Abdillahi Housni, Ahmed Zaidou