Le ministère de l’Education nationale a invité la presse, mardi 8 juin, dans ses locaux pour faire le point sur trois points : les réformes des examens de fin d’année, l’introduction du Shikomori dans l’enseignement dès la maternelle et la situation qui prévaut au Centre national horticole (Cnh).
Le directeur général de l’Office national des examens et concours, Abdou Ali Abdallah, a indiqué «une réforme cette année» concernant l’épreuve orale de français à la deuxième session du Bac. L’Onec annonce qu’à partir de la prochaine session, le candidat admis au second groupe ne sera plus obligé de composer de nouveau cette matière.
Pour ce qui est du Bepc, «ça reste comme tel», a déclaré Abdou Ali Abdallah. «Le candidat va faire le choix entre les mathématiques, la physique-chimie et la science. Ceci dans le but d’inciter les candidats à s’orienter dans les disciplines scientifiques,» a-t-il fait savoir. Abdou Ali Abdallah a annoncé «261 candidats recalés pour falsification de dossiers.
La majorité de ces candidats sont ceux qui ont accédé au collège sans obtenir le concours d’entrée en 6e. Pour les candidats au Bepc, ils ont été obligés de présenter un relevé de notes de leur passage en 6e. Ils ont recalé ceux qui n’ont pas présenté ce fameux relevé».
Ces dossiers ont été examinés et authentifiés par une commission de vérification. En tout, 43 334 candidats ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire national : 21 608 candidats à Ngazidja, 3 782 à Mwali et 17 944 à Ndzuani.
Pas une composante de l’Udc
Revenant sur la situation qui prévaut au Centre national horticole (Cnh), le directeur général de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Mohamed Toihir, a indiqué que les cours se déroulent comme prévu. «Les étudiants ont exigé le renvoi du directeur de l’école mais cette décision ne relève pas de la compétence des étudiants. L’école est en activité et les cours se déroulent tous les jours. Mais il n’y a aucun problème», déclare-t-il.
Celui-ci a aussi indiqué «le Cnh n’est pas une composante de l’Université des Comores». Certes, «le centre siège au sein de l’université. Mais, précise-t-il, le Cnh est une école qui forme des élèves du niveau troisième mais aussi du niveau Bac. La formation est sanctionnée d’un Certificat de formation horticole et non d’un diplôme universitaire».
L’autre point évoqué au cours de cette conférence est l’introduction du Shikomori dans l’enseignement. Le directeur général de l’alphabétisation, Ben Saïd Chebanni, a rappelé que «c’est un projet que nous comptons mettre en place à partir de la maternelle».
Celui-ci souligne qu’une commission mise en place par sa direction et composée d’éminents linguistes, continue d’étudier le projet et est à pied d’œuvre pour que d’ici une année voire deux ans, le Shikomori soit enseigné dans les établissements. «Le projet est lucratif et intéressant mais il ne va pas être introduit dans l’enseignement dès l’année prochaine», devait-il préciser.
Yahya Zakaria
