C’est une première dans l’histoire de notre pays», souligne-t-on au ministère de la Justice. Des détenus en classes d’examens ont été autorisés à passer les épreuves. Le ministre de la Justice a, dans un point de presse tenu hier, mardi 9 août dans son bureau, confirmé l’information et a précisé qu’il s’agit d’un détenu à Ndzuani pour le baccalauréat et de quatre autres à Ngazidja qui eux, passent les épreuves du Brevet d’études du premier cycle (Bepc).
«La politique du chef de l’Etat est de protéger tous les Comoriens partout où ils se trouvent. Pour la première fois, des détenus sont autorisés à passer les épreuves du Bepc et du baccalauréat car notre politique est de faire en sorte que le détenu ne soit pas coupé carrément de la vie sociale. Il faut qu’il y ait un trait d’union entre le détenu et la vie quotidienne pour lui permettre qu’à sa sortie de prison, qu’il ne puisse pas commettre d’autres actes atroces. Il faut qu’il soit intégré et inséré dans la société et être un citoyen modèle», a avancé Djae Ahamada Chanfi.
Un candidat compose dans une clinique
Toujours selon lui, «cette initiative du président de la République mais aussi du ministère de l’Education nationale ainsi que des collaborateurs du ministère de la Justice, est à saluer. Nous allons continuer sur cette lancée, cette volonté de venir au chevet de tous les Comoriens car c’est la priorité du chef de l’Etat».Le ministre de la Justice a laissé entendre que la justice, en accord, avec la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndhl) prévoient mettre en place des formations sur l’ensemble du territoire pour les détenus afin de leur assurer une insertion au sein de la société une fois sortis de prison.
De son côté, le directeur de l’Office national des examens et concours (Onec), Abdou Ali a fait savoir que «le procureur de la République est venu me voir pour m’informer de la décision du ministre de la Justice de permettre aux détenus de passer lesépreuves nationales. Il était prévu à ce que cela se déroule en prison mais je m’y suis opposé. Donc, nous avons aménagé la salle de conférence du parquet de la justice où nous avons dépêché un secrétaire, un gendarme et un jury pour veiller au bon déroulement et à la surveillance». Le directeur de l’Onec a souligné que les mêmes dispositions ont été prises pour permettre à un autre candidat qui est actuellement malade de pouvoir passer l’examen depuis la clinique du docteur Kamal à Zilimadjuu.