Les trois principaux examens nationaux (Entrée en sixième, Bepc et baccalauréat) débuteront officiellement à partir du mois de septembre prochain. Mais comme chaque année, avant de publier les listes des candidats autorisés à concourir, les services en charge des examens sur l’ensemble des îles procèdent à une vérification des dossiers.
À Ngazidja, on connait deja le nombre des élèves retenus provisoirement aux examens de la session 2021. Rien que pour l’examen d’entrée en sixième, ils sont 8 331 candidats sur un effectif total 8 413 dont les dossiers ont été jugés irréprochables. Les 82 restants sont en suspens.
Ils doivent être complétés. «La plupart d’entre eux n’ont pas déposé l’ensemble des pièces demandées. Il faut savoir que le ministre de l’Éducation publie un arrêté dans lequel il liste l’ensemble des documents que les élèves doivent déposer auprès des établissements.
Les manquements constatés pour le cas de l’entrée en sixième tournent surtout autour des documents non certifiés comme les extraits d’acte de naissance comme il est recommandé», a détaillé lors d’un entretien accordé à Al-watwan hier jeudi, le chef du service des examens à Ngazidja, Mzembaba Msaidie Soefou.
Si notre interlocuteur reconnait que les motifs suscités sont récurrents, il a, par ailleurs, révélé des cas insolites qui continuent de tarauder son esprit.En effet, pendant la phase des vérifications, ils sont tombés sur des candidats qui portent les mêmes coordonnées dans les actes de naissance.
Des documents d’identités suspects
«On a recensé trois cas similaires. Soit donc six personnes. L’exemple le plus frappant est celui de deux jeunes dont le numéro de référence de l’extrait, les noms, les prénoms des parents, la date de naissance sont tous les mêmes.
Une copie conforme. Mais en regardant de près, on se rend compte que les photos sont différentes. En plus l’un est originaire de Mlali dans le Mbadjini et l’autre de Hahaya. Le bémol, les deux actes de naissance ont été livrés par la commune de Pimba. Comment peut-on expliquer cela», s’interroge le chef du service des examens à Ngazidja.
En ce qui concerne le Brevet d’étude de premier cycle (Bepc), la commission a rejeté 505 dossiers sur un effectif global de 5 581. Pour les recalés du Bepc, Mzembaba Msaidie citera deux catégories : Les 328 qui peuvent rectifier le tir et les 177 dont le rejet est définitif. Ce second groupe est surtout composé de candidats qui n’ont pas obtenu l’examen d’entrée en sixième.
Pour rappel, l’attestation de réussite de la 6e est obligatoire pour les candidats souhaitant passer le Bepc. «Malheureusement, de nombreux établissements font preuve de légèreté et laissent les élèves du Cm2 passer en classe supérieure sans obtenir l’examen. Voilà les conséquences», regrette notre source.
Quant au baccalauréat, ils sont 228 candidatures mises en souffrance et qui doivent être complétés rapidement. Le service avait pendant le dépôt réceptionné 7 623 dossiers. Pour ces deux derniers examens, les griefs soulevés sont nombreux : Absence de justificatifs des cursus, présentation de bulletins surchargés ou de faux relevés de notes pour ne citer que ceux-là. Souvent, ce sont des élèves qui ont scanné des documents.
Après la publication de cette liste, les candidats recalés ont une semaine pour produire et remettre à la commission de recours les documents remis en cause. Pour l’heure, les chiffres des recalés de Mwali et Ndzuani ne sont pas encore communiqués.