Dans une brève conférence de presse, tenue hier au ministère de l’Education nationale, Moindjié Mohamed Moussa est revenu sur les dispositions prises en vue de mieux tenir les examens nationaux en cette période de coronavirus, mais également sur la politique du ministère de durcir les sanctions à l’encontre des éventuels fraudeurs. Le patron de l’Education nationale a fait savoir que les examens ont commencé samedi dernier avec le Certificat d’aptitude professionnelle (Cap). L’Entrée en sixième, cet examen de passage au collège, aura lieu ce matin tandis que le Bepc et le bac auront, respectivement, lieu les 14 et 25 août prochains.
Coronavirus oblige, «il y aura seulement 20 élèves par salle de classe et les mesures barrières seront au cœur de ces examens». Ainsi, le port du masque, le lavage régulier des mains et la distanciation sociale sont obligatoires. Quant aux parents et aux proches qui ont l’habitude d’accompagner leurs enfants, «ils doivent le faire avant leur entrée en classe puis partir et revenir à la fin de l’épreuve du jour et non trainer dans les alentours des sites en attendant qu’ils terminent». A noter que cette édition subit plusieurs changements à cause de la pandémie. Les candidats au bac des séries C, G et A2 sont ainsi contraints de composer leurs épreuves dans les capitales insulaires que sont Moroni, Fomboni et Mutsamudu.
Un budget impacté
Pour les autres séries, l’examen aura lieu «dans les sous-centres homologués». A ce propos, les centres de Mbeni, Mohoro et Ntsaweni «ont été avertis et s’ils récidivent cette année, ils ne seront plus homologués et les examens seront délocalisés ailleurs», explique Moindjié Mohamed Moussa. Il ajoutera que «la gestion des examens n’est pas une affaire de village. C’est le ministère qui gère les examens et les localités où ont lieu les examens doivent le comprendre». Au niveau des sanctions, «nous serons plus fermes et les sanctions plus lourdes aussi bien à l’encontre des élèves que des enseignants et des différentes autorités du ministère». Dans le même registre, les enseignants qui seront mêlés à des histoires de relations intimes avec des élèves «seront sanctionnés et suspendus en attendant l’évolution de l’enquête judiciaire».
Pour ce qui est du budget alloué aux examens, «il est impacté de 12% par rapport à la situation normale mais tout cela est prévu». Autre aspect financier, la délivrance des convocations des élèves. Certaines écoles privées ont, en effet, fait le choix de ne pas les donner à leurs élèves tant qu’ils n’auront pas payé leurs écolages. Pour le ministre de l’Education, cela n’est pas normal puisque «le gouvernement fait le nécessaire pour soutenir financièrement les écoles privées. Elles n’ont donc pas à monnayer ces convocations puisque la charge revient à l’Etat». A titre de rappel, il y a en tout 49.603 candidats cette année dans les différents examens, selon les chiffres de l’Office national des examens et concours (lire notre édition du 23 juillet 2020).
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