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Examens nationaux I L’Onec réagit aux accusations de fuite supposée de sujets

Examens nationaux I L’Onec réagit aux accusations de fuite supposée de sujets

Éducation | -   Abdallah Mzembaba

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Des «copies identiques, pour reprendre ses mots, ne veulent pas forcément dire qu’il y a eu fuite de sujets», a réagi le directeur de l’Office national des examens et concours (Onec), Abdou Ali. «Dire qu’il y a une fuite de sujets alors que sur 14.000 candidats ils n’ont corrigé que quelques paquets est juste hors de propos, surtout quand on médiatise la situation en parlant d’un examen entaché».

 

Au lendemain de notre article paru hier, mercredi 10 août, sur la fuite supposée de sujets et la triche généralisée lors des épreuves du baccalauréat 2022, Chabane Mohamed, enseignant de philosophie, seule source de notre article a été suspendu du jury de ladite épreuve. Le directeur de l’Office national des examens et concours, Abdou Ali, estime, pour motiver la décision d’écarter Chabane Mohamed de la correction des épreuves, qu’il a divulgué des informations confidentielles. «Il s’agit là d’un secret professionnel au même titre que celui des médecins et il n’avait pas à en parler», assure le directeur de l’Onec.

Le début de la correction des copies

Ce dernier a, par ailleurs, déclaré que des «copies identiques, pour reprendre ses mots, ne veulent pas forcément dire qu’il y a eu fuite de sujets. Ensuite, Chabane Mohamed et sa délégation sont allés voir le ministre de l’Education nationale 2h de temps après le début de la correction des copies soit à 10h. Cette année, il y a à peu près 14.000 candidats sur l’ensemble du territoire. J’estime donc que de 8h (début de la correction) à 10h (rencontre avec le ministre) il est impossible qu’un enseignant ait pu corriger deux paquets de copies à raison d’un paquet par salle d’examen, sinon ce n’est clairement pas de la correction».
Par conséquent, «dire que qu’il y a une fuite de sujets alors que sur 14.000 candidats ils n’ont corrigé que quelques paquets est juste hors de propos, surtout quand on médiatise la situation en parlant d’un examen entaché».


Pour Abdou Ali, «si la délégation ou en l’occurrence Chabane Mohamed voulait réellement faire évoluer les choses, il s’en serait tenu aux échanges avec le ministre et attendre la suite de l’enquête que mène la gendarmerie qui pour rappel a les smartphones qu’utilisaient les candidats pris en flagrant délit de triche». A l’en croire, «le rapport des examens est établi par un groupe composé de plusieurs acteurs dont des membres du syndicat des enseignants. Ensuite, une commission de discipline est mise en place pour prendre les sanctions nécessaires aussi bien à l’encontre des élèves que des enseignants ou de toute autre personne du secteur qui est impliquée, il faut juste patienter et attendre les conclusion de ces enquêtes».

Une commission de discipline mise en place

Dans ce sens, Abdou Ali affirme que «Chabane Mohamed n’a pas respecté ce qui a été dit lors de la rencontre avec le ministre en venant parler de fuite alors que l’enquête est en cours. Vous remarquerez également que ceux qui sont à Ndzuani et Mwali n’ont pas souligné ces mêmes fuites et surtout, le bac ce n’est pas seulement l’épreuve de philo et dire que l’examen est entaché est erroné. Si les rapports qui seront établis à la fin des examens confirment ces prétendues fuites, nous agirons en conséquence.En attendant, dire que l’examen est entaché c’est l’entacher soi-même».


De son côté, Chabane Mohamed déclare que «le plus grave n’est pas ce qu’on me reproche, à tort ou à raison. Le plus grave c’est ce qui arrive à nos examens nationaux.
Le plus grave n’est pas que je sois exclu du jury de correction du bac, ça c’est un non évènement. Le plus grave c’est la véritable raison pour laquelle je suis exclu du jury. Or, cette raison n’est pas celle qu’on vous a donnée. Moi, j’ai ma conscience tranquille. On verra si les différents rapports indiqueront autre chose que ce que tout le monde sait. On verra si le gouvernement tirera les conséquences de ce que tout le monde sait».Aussi, «ce que j’ai rapporté à Al-watwan, ce n’est ni plus ni moins que ce qui a été au centre de la rencontre qu’il y a eu entre la délégation du jury de philosophie que j’avais conduite et le ministre de l’Éducation nationale. 

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