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Examens nationaux I Une édition inédite dictée par le Coronavirus

Examens nationaux I Une édition inédite dictée par le Coronavirus

Éducation | -   Abdallah Mzembaba

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A moins d’un mois du début du baccalauréat, le directeur général de l’Office national des examens et concours (Onec), Abdou Ali, nous a reçus dans son bureau hier en fin de matinée pour évoquer, entre autres, les préparatifs des différents examens nationaux et des dispositifs pris en cette année de pandémie mondiale de Covid-19. Suspension des épreuves physiques et sportives, doublement des agents de surveillance ou encore réduction des candidats par salle de classe sont quelques-unes des nouveautés de cette édition 2020.

 

A tout point de vue, l’année 2020 chamboule tous les secteurs. Chacun, dans son secteur, doit se réinventer et s’adapter à la nouvelle donne imposée par le Coronavirus. En cette fin d’année scolaire là aussi inédite, l’Office national des examens et concours (Onec) n’est pas épargné et redéfinit alors sa manière d’agir. Hier, mercredi 22 juillet, Abdou Ali nous a accordé un entretien dans son bureau situé à la faculté Imam Chafioun pour expliquer les nouvelles qui ont été prises afin d’allier examens nationaux et respect des mesures barrières contre le coronavirus.


Afin d’éviter les contacts et minimiser les risques tant pour les candidats avec les sports collectifs que pour leurs traditionnels accompagnateurs, lesquels viennent en masse dans les différents stades du pays afin d’apporter leurs soutiens aux candidats, l’épreuve physique et sportive n’aura pas lieu cette année. Il s’agit aussi bien de l’épreuve pratique que théorique. Une mesure radicale mais nécessaire explique-t-on du côté de l’Onec. Ce sont ainsi 13.683 candidats au bac qui sont impactés par cette mesure.
Au niveau du bac technique, il y en en tout 34 candidats. Quant au Brevet d’études du premier cycle (Bepc), il y a 12.651 candidats pour cette édition et 17.157 pour l’examen d’entrée en sixième. A noter qu’au niveau des examens professionnels pratiques (examens qui ont eu lieu du 13 au 17 juillet derniers) et théoriques (ils auront lieu le 8 août prochain), il y a successivement 13 et 5 candidats tandis que le Cap technique il y en a 60. Il y aura donc en tout 49.603 candidats cette année dans les différents examens.

Des réformes qui ont un coût

Et toujours pour respecter les mesures barrières, l’Onec a acté une diminution des candidats par salle et par site. Ainsi, à l’examen d’entrée en sixième il y aura «seulement « un candidat par table et quinze à dix-huit candidat par salle alors qu’habituellement deux candidats se partageaient la table et trente-quatre élèves la salle. Au bac, le problème n’a pas la même ampleur puisque traditionnellement c’est un candidat par table-banc. Seulement, «le nombre de site est revu à la hausse pour éviter les foules dans les sites les plus fournis comme le Lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni», nous affirme Abdou Ali.
Une augmentation des salles et des effectifs de surveillance notamment et des jours d’examens qui a un gros impact sur le budget qui sera à coup sûr exorbitant pour cette édition 2020. Habituellement, le bac s’étale sur quatre jours. Cette année ça sera sept jours à compter du 15 août. Les candidats aux bacs scientifiques et techniques composeront les quatre premiers jours et les littéraires les trois derniers jours.


Et pour éviter les fraudes, l’épreuve de français qui était jusqu’ici la seule à être la même pour toutes les séries sera différente. Il y en aura deux : une pour les scientifiques et une autre pour les littéraires quelques jours après. Les séries C, G et A2 (arabe) auront lieu à Moroni, Fomboni et Mutsamudu seulement.
Au niveau des sanctions, elles ne vont pas se limiter aux élèves. Abdou Ali affirme en effet que les directeurs d’écoles qui fournissent des «faux bulletins» aux élèves ne pourront pas avoir ces responsabilités. Une sanction à vie pour les éventuels fraudeurs. Pour les élèves et les surveillants, les «sanctions seront encore plus sévères». On rappellera que l’année dernière des élèves ont été interdits d’examens pour des années et certains ont vu leurs téléphones, saisis lors des épreuves, être détruits au ministère de l’Education nationale. 

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