La ville de Nkurani ya sima enverra ses candidats à Moroni. Après avoir interdit à ses enfants l’année dernière de se rendre à Uziwani pour composer les examens, estimant qu’elle était prête à accueillir un sous-centre, les responsables se sont résolus enfin à laisser leurs candidats prendre part aux examens nationaux de cette année. Un terrain d’entente a été trouvé avant-hier, mardi 25 juin, entre le ministre de l’Education et les autorités de ce grand bourg de la région de Mbadjini ouest.
Les trois cent vingt-huit candidats (sixième, Bepc et baccalauréat) seront affectés dans les différents sites de la capitale. Cette entrevue sollicitée par les responsables de Nkurani ya Sima avait vu la participation du ministre lui-même, Moindjie Mohamed Moussa, nommé, il y a deux semaines, du directeur de l’office national des examens et concours (Onec) ainsi que la délégation de Nkurani composée de cadres et de notables.
« Moroni était l’endroit idéal, étant donné que nous avons presque tout finalisé. Les examens vont commencer d’ailleurs dans quelques jours. Si on voulait les envoyer dans d’autres sous-centres, on risquait de tout chambouler. D’autant plus que beaucoup d’aspects sont en jeu notamment la capacité d’accueil », a expliqué le directeur de l’Office des examens et concours (Oec) de Ngazidja, Kabir Ilassa.
Les habitants de Nkurani ya Sima réclamaient ainsi l’ouverture d’un sous-centre, en 2018, s’appuyant sur la capacité d’accueil, les effectifs et la sécurité.
Sauver l’avenir des enfants
Le ministère, se fondant sur les textes régissant les examens nationaux, avait opposé une fin de non-recevoir à cette requête. Mécontents de cette décision, les responsables de cette localité avaient décidé d’interdire leurs progénitures de se rendre dans le centre le plus proche, à savoir celui d’Uziwani. Les candidats étaient au nombre de 241 dont 83 pour la sixième, 137 pour la terminale et 104 pour le brevet d’étude du premier cycle.
Les candidats pour l’entrée 6ème étaient les premiers à suivre la consigne des responsables de la ville. Les terminalistes leur ont ensuite emboité le pas. Ceux qui faisaient la série D avaient réussi cependant à se rendre à Moroni. Nombreux sont les appels à la raison adressés à la communauté villageoise afin qu’elle revienne sur sa décision, lourde de conséquences. En vain. En donnant son feu vert, pour que ses enfants se rendent cette année dans un autre centre pour y passer les examens nationaux, Nkurani ya sima a-t-elle compris que la décision prise l’année dernière a causé un préjudice énorme à ses enfants ?