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Examens nationaux : L’intersyndicale confirme sa participation

Examens nationaux : L’intersyndicale confirme sa participation

Éducation | -   Contributeur

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Une semaine après avoir laissé entendre qu’ils pourraient ne pas prendre part aux examens nationaux, faute de paiement de leurs salaires du mois de mai, les enseignants du cycle secondaire ont finalement décidé de répondre présent à l’appel.

 

Le spectre du boycott qui planait sur la participation des enseignants aux  examens nationaux s’est enfin dissipé. Hier, lundi 2 juillet, le Secrétaire général de l’intersyndical, Moussa Mfougouliye, l’a confirmé. Cette décision a, selon lui, était prise unanimement par les trois bureaux insulaires de l’intersyndicale qui s’étaient réunis en assemblée générale extraordinaires vendredi dernier. «Les enseignants s’acquitteront bel et bien de leurs obligations en participant à l’organisation des examens nationaux», dira-t-il.
Si l’incertitude a disparu concernant leur participation, ils restent intransigeants sur la question du remplissage des bulletins. Ce qui a engendré le boycott du troisième trimestre dont les examens n’ont pas pu se faire.

Sur ce volet de remplissage des bulletins, les élèves du lycée Saïd Mohamed Cheik confirment que les deux premiers trimestres ne souffrent d’aucune anomalie en ce qui concerne leurs notations. «Les enseignants ont, en effet, organisé les contrôles habituels de chaque trimestre ainsi que les examens de fin de trimestre»,  affirme Nasser Djoumoi, élève de Terminale A4.

Les bulletins sont prêts

Le troisième trimestre par contre a été bâclé, à en croire Ammar Andhum Ibrahim, son camarade  de la Terminale D. «Nous n’avons rien fait. Ni les contrôles d’évaluations trimestrielles (hormis un nombre infime d’enseignants), ni les examens de fin de trimestre n’ont pu être organisés», soulignera-t-il.

L’argument utilisé par les élèves et qu’il était hors de question de participer à des examens sans la délivrance de leurs bulletins des trimestres précédents. Selon eux, cette situation est en leur défaveur, car elle entrave la possibilité de leur auto-évaluation. Qu’en est-il du côté administratif ? Si le paiement devait être effectif demain, les professeurs seraient-ils capables de remplir les bulletins sans perdre du temps ? A ce propos, le proviseur du lycée Saïd Mohamed Cheikh, reste confiant et assure que tout est prêt en ce qui le concerne. «Rien ne bloque de notre côté. Tous les bulletins sont prêts. Ils existent, ils sont personnalisés et n’attendent plus que le remplissage», fera-t-il savoir.

Même assurance chez l’intersyndicale. Le patron du mouvement syndical a tenu à préciser que «les enseignants étaient prêts à remplir les bulletins de notes des élèves dès l’instant où l’Etat donnera satisfaction à leurs exigences, et ce, sans préavis».  Moussa Mfoungouliye se désengage toutefois de toute responsabilité si la poursuite du versement se faisait pendant les vacances et qu’ils s’avèrent qu’il y a des professeurs qui ne se trouvent pas dans le pays.  D’ici là, une question se pose.

Que vont faire les futurs bacheliers qui voudront partir ailleurs ? Comment vont-ils s’orienter après l’obtention de leurs baccalauréats pour la poursuite des études supérieures sans bulletins de note ? D’autant plus que les notes du bac s’avèrent insuffisantes pour faire un choix.  De nombreuses questions qui risquent de compliquer l’avenir des prochains lauréats.

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