Les résultats officiels des examens nationaux session 2024 ont été annonces dans les différents centres d’examen des îles. Cependant, une inégalité notable dans le taux de réussite est apparue. En effet, les centres de Fomboni et de Mutsamudu affichent des taux de réussite similaires, tandis que le centre de Moroni présente le taux de réussite le plus faible.À titre d’exemple, le taux de réussite au Bepc (Brevet d’études du premier cycle) est d’environ 28% à Ndzuani et à Mwali contre seulement 12% à Ngazidja. Al-watwan a interrogé les autorités compétentes pour comprendre cet écart considérable.
Le président du jury au baccalauréat au centre de Moroni, Dr Ibrahim Said Ali, a indiqué que plus de 50% des candidats de Moroni étaient inscrits en série A4, une série qui produit traditionnellement des résultats catastrophiques. Il a également mentionné que plus de 80% des cas de fraude provenaient de cette même série, ce qui contribue à de mauvais résultats globaux.
Youssouf Idi Boina, chef de centre à Moroni et censeur du lycée, explique que ce faible taux de réussite était bien prévisible. Premièrement, à cause de «l’aide sociale apportée par la diaspora qui encourage la paresse des élèves». Deuxièmement, il note que «les enseignants de Ngazidja respectent strictement les grèves, contrairement à leurs collègues des autres îles qui montrent plus de pitié envers leurs élèves». Narda Moindjié, élève en troisième, explique qu’elle subit les épreuves du deuxième groupe car elle a «négligé la physique-chimie, malgré des disciplines conformes au programme enseigné en classe».
De son côté, Alhousseine Ibnou Anli, directeur du Lycée de la Solidarité Islamique de Mbéni, s’est félicité des résultats obtenus, les jugeant conformes aux prévisions malgré l’échec de l’enfant major de la classe de CM2.
Enfin, Abdou Ali Abdallah, directeur de l’Office national des examens et concours (Onec), a jugé prématuré de porter un jugement avant la clôture de la session, car il n’a pas encore reçu tous les rapports nécessaires. Mais de toutes façons cela ne regarde pas l’Onec. «La question des bons ou mauvais résultats ne nous incombe pas en tant que structure nationale organisatrice des examens. Elle est davantage pédagogique et concerne les parents, les élèves, les enseignants et les chefs d’établissement », a-t-il précisé.
Par Dahalani Mohamed et Mohamed Soyir (stagiaire)