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Faculté de droit et des sciences économiques : Les Masters 1 suspendus dans un contexte de dysfonctionnement de l’Udc

Faculté de droit et des sciences économiques : Les Masters 1 suspendus dans un contexte de dysfonctionnement de l’Udc

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Les quatre masters de la faculté de droit et des sciences économiques sont connus au sein de l’université pour ses dysfonctionnements, à la fois pédagogiques et infrastructurels, qu’ils rencontrent. Pour mieux régler ces problèmes l’administration centrale a décidé de ne pas ouvrir les masters 1 probablement jusqu’à l’année prochaine.

 

Pas de master 1 cette année au sein de la faculté de droit et des sciences économiques (Fdse). Les étudiants des deux départements constituant cette composante, à savoir le département de droit et celui des sciences économiques, détenteurs de la licence, devront attendre. En tout cas cette année. L’information a été confirmée par l’administrateur provisoire de l’Université des Comores, Abdullah Ben Said. Dans un entretien qu’il nous a accordé hier, mardi dans la matinée, ce dernier est revenu sur la situation des masters de la Fdse, vers lesquels se sont braqués les étudiants. Les quatre filières bénéficiant de ces masters sont : la décentralisation et gestion des collectivités, banque et finance, droit des affaires et fiscalité et enfin économie des institutions. Ouverts il y a presque quatre ans au sein de l’Université des Comores, certains masters se font déjà parler d’eux et ce n’est pas en des termes flatteurs ni pour des résultats reluisants. Effectifs pléthoriques, des passages en classe supérieures sans organisation des examens de la deuxième session.

300 étudiants en M1

La première difficulté est la capacité d’accueil. Si pendant la première année, la procédure de sélection respectait certaines normes, concours sur dossiers (les meilleures moyennes), ce qui conduisait à des classes d’une trentaine d’étudiants, la donne a radicalement changé. Les inscriptions se font par «copinage», brisant les règles autrefois fixées, selon de nombreuses sources. Les conséquences se font ressentir en ce moment : sureffectif, des copies corrigées et rendues après des mois, des chamboulements des emplois du temps, examens renvoyés aux calendes grecques.  Rien que les M1 en décentralisation, on dénombre plus de 300 étudiants. L’effectif reste le même pour les trois autres masters (M1 et M2). «Malgré le fait que nous avons entamé notre rentrée depuis novembre, nous devions compter 7 mois pour passer les examens du premier semestre. Jusqu’à maintenant, ils ne sont pas délibérés. Or on nous demande déjà de se préparer car ceux du second semestre auront lieu fin août. Les enseignants ne sont plus ponctuels. Excepté un seul. Les autres passent des coups de téléphones pour fixer un cours», a déploré une étudiante inscrite en master 1 de décentralisation. Ces retards d’organisations des examens à temps plongent les étudiants dans l’incertitude.

Les évaluations de la deuxième session

C’est le cas de la promotion qui poursuit ses études en master 2 dans la filière des droits des affaires. Certains d’entre eux ont été autorisés à passer en classe supérieure alors qu’ils devaient passer en session. Ce n’est que cette année, après avoir suivi les séances du master 2 pendant des mois que les responsables organisaient les évaluations de la deuxième session de l’année académique 2017-2018. Du jamais vu. Comment faire pour les étudiants qui n’ont pas réussi les sessions alors qu’ils se trouvaient en master 2 ? Quid de ceux qui ont des réclamations à faire ? A cause de ces bouleversements, certains étudiants n’ont toujours pas reçu leurs fiches de paiement.
A quelques mois des examens de fin d’année, les résultats du premier semestre ne sont toujours pas connus. Cette myriade de dysfonctionnements est à l’origine de la décision de suspension des Masters 1 cette année prise par l’administrateur de l’Université des Comores, le temps de régler ce désordre. «Les promotions qui se trouvaient en première année en master dans la faculté continueront. Ceux qui sont master 2 aussi. J’ai demandé à ce qu’un organigramme des activités de ces classes soit élaboré. On ne peut pas continuer sur cette voie. Nos masters doivent respecter les normes internationales. Les concours reviendront. Nous devrons avoir trente étudiants au maximum», a promis l’administrateur provisoire de l’Université.

 

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