Après presqu’une semaine de grève, les cours reprennent ce matin du mercredi à l’Université des Comores. Le mouvement de grève illimitée a été déclenché le vendredi 29 novembre dernier. C’est l’aboutissement d’un protocole d’accord signé lundi tard dans la soirée. Le secrétaire général du Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc), Abdou Saïd Mouignidaho, explique, en effet, que compte tenu de la durée des négociations et de la signature du protocole d’accord, tard dans la soirée du lundi 2 décembre, «nous n’avons pas eu le temps d’avertir l’ensemble des enseignants et les cours ne pourront reprendre que demain matin (aujourd’hui, Ndlr)».
On rappellera que le syndicat avait conditionné la reprise des cours à la satisfaction totale de ses revendications lesquelles sont axées sur «des revalorisations salariales, la suppression d’heures supplémentaires, l’établissement d’un calendrier des élections du président de l’Université des Comores (Udc) et des chefs de composantes, le paiement des arriérés de salaires ou encore la mise en place d’une taxe devant garantir le fonctionnement et l’autonomie de l’institution».
Lundi, après plusieurs heures de négociations entre le gouvernement et le mouvement syndical, les autorités se sont engagées à respecter les conditions du Sneuc.
Les engagements du ministre
de l’Education
Le ministre de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur, Moindjié Mohamed Moussa, s’engage ainsi à «régulariser la situation administrative des chefs de composantes de l’Udc dans les meilleurs délais». Les élections du président de l’Université des Comores et des chefs de composantes «interviendront après adoption des nouveaux textes régissant l’institution par l’Assemblée nationale à partir du mois d’avril prochain», lit-on dans le protocole d’accord. Aussi, le ministre de l’Education nationale s’engage-t-il «à rendre effectifs les avancements de salaire à compter du mois de mai 2020 et à régulariser les arriérés de salaire des mois de septembre et octobre 2019».
Pour ce qui est de la mise en place d’une taxe devant assurer le fonctionnement de l’Udc, une commission mixte composée, entre autres, des ministères de l’Education, des Finances, du Budget et du Sneuc sera instaurée «pour proposer dans les meilleurs délais un scénario pouvant permettre au ministre de l’Education nationale de demander au conseil de ministres l’autorisation de solliciter directement un arbitrage de l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi des finances en cours de discussion». De son côté le mouvement syndical s’est engagé à lever son mot d’ordre de grève et à «collaborer avec la commission mixte en vue de trouver une solution durable au bon fonctionnement de l’Udc».
Abdallah Mzembaba