La sixième édition du concours de mémorisation, de récitation et de tajwid (art de réciter correctement le Coran) du Coran, organisé par la Fondation Mohamed VI des oulémas africains (antenne des Comores), a pris fin le jeudi 22 mai dans une ambiance empreinte de ferveur et de solennité. La cérémonie officielle s’est tenue dans la salle de conférence de l’Assemblée nationale à Moroni, en présence de nombreuses personnalités religieuses, diplomatiques et académiques. Parmi les invités figuraient le grand mufti, Cheikh Abou Bakar Said Abdallah, le directeur général des Affaires islamiques, Said Saqaf Charif Hamadi, le chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume du Maroc, Driss Alaoui, et Dr Rashid bin Ali Al-Harthi, doyen de la Faculté des sciences de la charia au Sultanat d’Oman.
Parents et jeunes élèves du Coran étaient également nombreux à avoir fait le déplacement. Dans son discours, Dr Abdou AlHakim Mohamed Chakir, président de la branche comorienne de la Fondation, a rappelé que cette activité s’inscrit dans les missions principales de l’institution : servir le Livre saint, encourager les jeunes à le mémoriser, à méditer son sens et à faire face aux dérives idéologiques contemporaines. Il a précisé que la Fondation, qui fête cette année ses dix ans, œuvre à promouvoir les valeurs spirituelles et morales du Coran dans toute l’Afrique.
La portée spirituelle et éducative
Au total, 52 candidats issus de diverses écoles et centres coraniques du pays ont pris part au concours, réparti en trois catégories. La première, dédiée à la mémorisation complète selon la lecture Warsh, n’a enregistré aucun participant cette année. La deuxième, relative à la mémorisation intégrale selon la récitation de Hafs, a rassemblé 12 candidats, tandis que la troisième, portant sur la mémorisation de cinq parties avec tajwid, a connu la plus forte participation avec 40 candidats.Les lauréats de cette édition ont été récompensés par des prix significatifs. Dans la catégorie mémorisation intégrale, Abou Bakar Rachad a décroché la première place, suivi de Najib Mohamed Moussa et Mouhsin Djae Ali. Pour la mémorisation partielle, les premiers prix sont revenus à Moussa Maldja, Chafiou Ali Said et Taslim Yidhoimoudine.
Intervenant à son tour, le diplomate marocain Driss Alaoui a salué la portée spirituelle et éducative de l’événement, en rappelant le rôle historique du Maroc dans la diffusion du savoir religieux en Afrique. Le ministère comorien des Affaires islamiques a, de son côté, réaffirmé sa volonté de renforcer cette coopération. Enfin, Dr Nourdine Bacha, secrétaire général de la Fondation aux Comores, a rappelé que celle-ci compte aujourd’hui 48 antennes sur le continent. Il a ainsi voulu illustrer l’ampleur de sa mission en seulement une décennie.
