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Formation professionnelle I Le centre de Mkazi poursuit son chemin, malgré les difficultés rencontrées

Formation professionnelle I Le centre de Mkazi poursuit son chemin, malgré les difficultés rencontrées

Éducation | -   Hamidou Ali

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Le centre de formation technique de Mkazi, ouvert en 2014, fait exception à la règle. C’est le seul centre ouvert à Ngazidja depuis presque une dizaine d’années et qui tient bon jusqu’aujourd’hui. Ce dernier a formé 1624 jeunes depuis qu’il est inauguré. Lors de sa première année d’activités, il a débuté avec un effectif de 50 jeunes, hommes et femmes. Le centre admet 15 enseignants, dont 7 d’enseignements techniques, et 20 agents, majoritairement des contractuels, qui composent le personnel administratif.


Actuellement, selon l’ancien directeur, le centre a atteint plus de 170 élèves de moins de 30 ans. Assafidine Mkandzilé a indiqué qu’il est important de renforcer la politique de la formation professionnelle dans l’ensemble des îles pour accompagner les besoins des jeunes en renforçant la qualification de la main d’œuvre locale.«Durant mes 10 ans de service dans ce centre, j’ai accompagné plus de 1600 jeunes, en faisant d’eux des ouvriers qualifiés dans plusieurs domaines techniques. Ils sont actuellement capables de répondre à certains besoins du marché de l’emploi immédiats», s’est-il réjoui. Le projet de création de ce centre a été, d’après cet administrateur, présenté lors de la conférence du Doha en 2010 et a bénéficié de l’investissement d’un bailleur qatari, Cheick Toyb, qui le financera à hauteur de 70 %. La ville de Mkazi assure les 30%.


Il évoluera comme école communautaire et les élèves contribuaient à travers des droits d’inscriptions variant entre 10 000 fcs et 17 500 fcs, «pour pouvoir faciliter l’accès aux fournitures didactiques et scolaires et autres besoins administratifs ».
L’ancien directeur salue l’initiative du chef de l’Etat, Azali Assoumani, de décréter en décembre 2023 l’appartenance des écoles et centre des formations professionnelles dont celle-ci à l’Etat. C’est ainsi que l’école va changer de statut, et passera de centre communautaire à centre de formation technique et professionnelle public, avec un budget prévisionnel alloué par le gouvernement.

Plusieurs difficultés au centre

Assafidine Mkandzilé tiendra à saluer les bailleurs qui ont réhabilité le centre comme, notamment Komor-Initiative, sous l’appui d’Expertise France, et autre.Depuis sa création, le centre dispense les mêmes formations autrefois jugées essentielles, à savoir la plomberie, l’électricité, la mécanique, l’informatique bureautique, la menuiserie, la couture traditionnelle, et la couture professionnelle. Seule la formation en informatique et les deux types de couture reçoivent un grand nombre des filles, d’après une administratrice du centre.


«Le centre souhaite une augmentation de capacité d’accueil et une révision de son programme. Car vue son changement du statut en centre de formation technique et professionnelle public, les formations devraient avoir au moins deux ans », a remarqué Assimata Ali Said parlant des difficultés que rencontre le centre. Outre la capacité d’accueil, le centre serait aussi victime de son positionnement géographique, lequel ne facilite pas l’accès des jeunes voulant poursuivre leurs formations. L’école rencontre souvent des soucis liés aux manques de fournitures didactiques et techniques consommables. «Tout le monde sait très bien qu’une école technique ne peut plus fonctionner sans des instruments adéquats comme des fils électriques, des testeurs, des coudes Pvc, des tissus des vêtements pour la couture, entre autres », a fait savoir cette administratrice.Et, selon le responsable du partenariat, Said Ibrahim Mohamed, le centre est actuellement ouvert à certaines disciplines générales dont des langues étrangères et des mathématiques, « même si cela engendre un taux élevé d’absentéisme».

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