Le très attendu rapport sur le déroulement des examens nationaux de la session 2024, dont les résultats définitifs ont été proclamés en août, a été publié le 23 novembre. Et on peut dire que contrairement à celle de l’an dernier, l’on note un nombre élevé de candidats sur la liste des personnes reconnues coupables de fraude ou de tentative.Près de 99 élèves répartis sur les îles viennent d’être sanctionnés, conformément à l’article 5 de l’arrêté en date du mois d’août 2021, qui prévoit des sanctions pour les manquements aux examens nationaux. Les principales infractions répertoriées par les membres du conseil de discipline vont de la possession de téléphone en pleine épreuve, échange de bouillon mais pas seulement.
Même si ce dernier manquement n’a pas été jugé sévèrement comme les autres actes. En effet, l’élève mentionné dans le rapport pour un échange de brouillon a seulement écopé d’une suspension d’un an. Il passait l’examen dans le sous-centre de Mitsudje. Quant aux autres camardes qui ont pris minimum trois ans d’exclusion pour toute participation aux examens nationaux, la plupart, sont ceux qui détenaient des smartphones. Ce qui signifie qu’en dépit des contrôles effectués devant le portail, ils sont quand même parvenus à y pénétrer avec leurs téléphones.
Évasion de la salle de correction
Les autres cas particuliers de fraude recensés n’ont rien de surprenant. Le conseil a en effet interdit à deux élèves de participer à des examens nationaux avant 2028, pour avoir été introduits consciemment sur la liste des admis par l’informaticien du secrétariat du centre de Moroni. Le dernier contingent de candidats n’ayant pas écopé des peines de suspension a seulement été exclu de la salle le jour des épreuves. Ils sont 13 dont 5 qui composaient au lycée de Moroni. Le jury avait reçu des rapports indiquant que ce groupe possédait des documents en plein examen.
Du coté des surveillants en revanche, les sanctions prononcées contre les 56 responsables qui passaient en conseil n’ont pas été allégées. La majorité d’entre eux ne pourront plus revenir dans les affaires avant 5 ans. Leur tort ? Il s’est avéré que ces surveillants n’étaient pas sérieux mais faisaient preuve de laxisme. D’autres vont devoir oublier toute participation à un examen, durant les 7 prochaines années. C’est le cas par exemple de ce surveillant qui s’est «évadé» de la salle de correction dans laquelle il se trouvait pour aider un élève du Brevet d’étude de premier cycle.
Un autre qui traitait au téléphone le sujet de français en classe, ne peut plus exercer une fonction dans le système éducatif comorien, indique le conseil de discipline, qui n’a pas cité les statuts des surveillants incriminés mais seulement leurs établissements d’origine. Une seconde exclusion définitive dans tout concours national frappe un surveillant qui détenait un smartphone ramassé. Les 12 fraudeurs qui closent la liste sont enfin des responsables reconnus coupables de complicité de triche.