La Fsec, Fédération des syndicats de l’éducation aux Comores, a tenu une nouvelle rencontre avec la presse le vendredi 15 décembre dernier au lycée de Moroni pour informer l’opinion sur la situation après le conseil des ministres du mercredi 13 décembre. Après ce conseil des ministres, les responsables de la Fsec ont été convoqués au ministère des Finances et du Budget par des membres du gouvernement, dont le ministre de l’Education nationale. «Cependant, les représentants du gouvernement nous ont donné des réponses décevantes. La consigne demeure donc inchangée : la poursuite de la grève illimitée », ont affirmé les syndicalistes. « Alors que nous attendions une résolution de la crise par le gouvernement, les réponses fournies ne sont pas satisfaisantes », ont-ils souligné au début de leurs exposés, marqués par des termes de condoléances.
En mars ou avril 2024
Le principal conférencier a poursuivi : « La première réponse consistait à prier pour l’élection du président candidat à sa propre élection, Azali Assoumani. S’il est réélu, il organisera des assises nationales sur l’éducation, peut-être en mars ou avril 2024. C’est lors de ces assises que les revendications des enseignants liées à la grève illimitée en cours seront discutées, en plus d’autres préoccupations au sein du secteur de l’éducation nationale.»Ahamada Hassani a ensuite évoqué d’autres réponses. «Des consultants marocains vont effectuer un contrôle biométrique sur l’ensemble des agents de la fonction publique, des travaux qui se dérouleront jusqu’au mois de juillet 2024. Ensuite, les députés procéderont à une loi rectificative sur le budget visant à répondre à la question du renouvellement de la grille indiciaire, à l’origine de cette grève », a-t-il avancé.
Rappelant l’arrêté autorisant la suspension des cours dans l’ensemble du territoire national à la suite du décès du militant de l’Education feu Ali Mzé par le ministre de l’Education nationale, le conférencier a laissé entendre que le gouvernement et le ministère de l’Education nationale font preuve de négligence et d’une partialité affichée envers les milliers d’enfants des établissements scolaires publics.Ainsi, « nous leur adressons une fois de plus nos condoléances en soulignant que les risques d’une année blanche se profilent. Malheureusement, nos revendications ne seront résolues qu’après les prochaines élections», a insisté Ahamada Hassani. «Nous ne pouvons plus vivre dans des conditions dignes des années 60. Nos revendications reposent sur des conditions de survie, non sur des modes de vie luxueux et un enrichissement immédiat », a-t-il ajouté, en réponse au secrétaire général du gouvernement, Dr Daniel Ali Bandar.Il est à noter que le premier trimestre s’est achevé le samedi 16 décembre dernier, alors que les établissements publics ont connu un mois sans cours, contrairement aux établissements scolaires privés.