Il s’est écoulé près d’un mois et demi depuis la fermeture des établissements d’enseignement public en raison d’une grève illimitée. Pendant cette période, diverses réunions entre les parties prenantes ont eu lieu. Cependant, la décision d’accepter la nouvelle grille indiciaire pour les enseignants semblait complexe en raison du « déficit budgétaire du pays », selon le ministre de l’Éducation nationale, Dr Takiddine Youssouf. Après avoir pris en compte la résistance de la Fédération des syndicats de l’éducation aux Comores (Fsec), les autorités ont finalement proposé une sortie de crise aux grévistes.
Lors d’une conférence de presse tenue avant-hier samedi 23 décembre, le ministre de l’Éducation nationale, Dr Takiddine Youssouf, a exprimé des regrets quant à la longue période de grève que les élèves des écoles publiques ont dû endurer. Il a précisé que la décision de mettre en place une nouvelle grille indiciaire pour les enseignants a été prise dans le but d’éviter de revivre une telle situation, tout en prenant en compte le déficit budgétaire du pays.
Réformer le secteur de l’Education
«Une assemblée générale se tiendra sur l’ensemble du territoire national dans les lycées de référence de Moroni, Mutsamudu et Fomboni. Lors de cette réunion, les résultats des nombreuses rencontres avec le gouvernement seront communiqués à tous les enseignants, du primaire au lycée en passant par le collège », a expliqué Ahamada Hassani, secrétaire régional du Syndicat national des professeurs. «Après la réunion de lundi, si un accord est trouvé, une convention sera signée avec le gouvernement pour déterminer la date de reprise des cours », a-t-il précisé.
Le ministre de l’Éducation nationale a par ailleurs annoncé la tenue des assises de l’éducation au premier trimestre de 2024, dans le but d’étudier tous les problèmes rencontrés par le secteur avec toutes les parties et de trouver des solutions. Selon lui, il n’est pas normal que ce secteur-clé pour le développement du pays soit confronté à des grèves interminables chaque année. Il est à noter que les problèmes liés à la nouvelle grille indiciaire de l’enseignement public ne datent pas d’aujourd’hui. Ahamada Hassani a rappelé que ces revendications ont commencé sous l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et s’est réjoui de leur aboutissement.