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Grève des enseignants I Aucune réelle avancée dans les négociations

Grève des enseignants I Aucune réelle avancée dans les négociations

Éducation | -   Hamidou Ali

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Après une dizaine de jours, soit 240 heures, de grève des enseignants du secteur public à travers tout le pays, aucune initiative gouvernementale visant à y mettre fin ne semble envisagée.

 

Les établissements scolaires publics traversent une grève depuis le vendredi 17 novembre 2023. Le responsable de la Fédération des syndicats de l’éducation aux Comores (Fsec) a affirmé qu’aucune solution pour mettre fin à cette grève illimitée n’est actuellement sur la table des négociations. Cependant, deux rencontres ont eu lieu entre le ministre de la Fonction publique (Fop), Djaé Ahamada Chanfi, et la Fsec quelques jours après le début du débrayage.


La première a été uniquement consacrée à une remise de documents, tandis que la deuxième a eu lieu le mardi 21 novembre dans son bureau, mais sans plus de discussions sur la grève. «Le ministre nous a seulement demandé des éclaircissements sur les raisons exactes de cette grève et nous a assuré qu’il présenterait une note au conseil des ministres du mercredi 22 novembre dernier. Malheureusement, le ministre nous a informés par Sms [message téléphonique écrit] que le conseil hebdomadaire des ministres n’a pas eu lieu car le chef de l’État, Azali Assoumani, était à l’extérieur», rapporte Moussa Mfoungoulie.

Aucune suite

«Nous avons remis des copies de la lettre de préavis de grève à certaines autorités, mais elles n’ont pas manifesté de volonté de mettre un terme à la grève », explique le syndicaliste, mentionnant le ministre de l’Éducation nationale, le Dr Takidine Youssouf, celui de la Fop, Djaé Ahamada, et le secrétaire général du gouvernement, Dr Daniel Ali Bandar. «Nous sommes désormais contraints de suivre les procédures légales en respectant la réglementation en vigueur », a conclu le responsable de la Fsec. Moussa Mfoungoulie a, par la même occasion, salué « le respect des agents de l’éducation publique qui suivent le mot d’ordre en manifestant leur mécontentement face à l’injustice que la Fop leur fait subir à la suite de la nouvelle grille indiciaire datant de 2009 dont une partie des fonctionnaires sont bénéficiaires ».


Joint au téléphone, le ministre de l’Éducation nationale n’a pas donné suite à nos appels. De son côté, le secrétaire général dudit ministère a laissé entendre que les négociations pour lever ce mot d’ordre se font au niveau du ministère de la Fonction publique.Pour rappel, les enseignants ont annoncé depuis le mardi 31 octobre leur mécontentement suite au non-respect de leurs revendications syndicales par le gouvernement, assurant qu’ils entreraient en grève à partir du vendredi 16 novembre. Ils ont finalement tenu parole, et aucune initiative n’est jusqu’à présent envisagée pour la reprise des cours dans les établissements scolaires publics, qui accueillent un peu plus de 132 100 élèves répartis dans 451 établissements.

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