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Grève des enseignants : Le Collectif des élèves du public et du privé demande des explications

Grève des enseignants : Le Collectif des élèves du public et du privé demande des explications

Éducation | -

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Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Abdallah Djalim, assure que les examens auront lieu «quitte à les repousser de deux mois, car il ne faut pas que le bac perde sa crédibilité. Le gouvernement souhaite faire respecter le calendrier et le programme scolaire avec l’objectif d’atteindre un minimum de 28 semaines de cours à défaut des 35 habituelles. Pour l’heure, les élèves du public en sont à dix huit semaines.

 

Vendredi, dans la matinée, le Collectif des élèves du public et du privé a convié au lycée de Moroni les autorités nationales et insulaires, d’une part, et l’intersyndicale des agents de l’éducation, d’autre part, pour les interpeller au sujet de la grève qui paralyse l’école publique depuis le 24 avril dernier.

Etaient présents les commissariats à l’éducation et à la fonction publique de Ngazidja mais aussi le ministère de l’Intérieur et celui de l’Education. L’Intersyndicale, bien que présente dans l’enceinte du lycée, a préféré boycotter la réunion.

Selon Mohamed Boina, trésorier général du mouvement syndical, ils ont appris que «c’est le ministère de l’Intérieur qui organisait cette rencontre, or nos revendications ne relèvent pas de la sécurité intérieure».

“Repousser les examens ?”

Le secrétaire général du ministère de l’Education, Abdallah Mohamed Djalim, dit regretter cette absence, d’autant plus que l’Intersyndicale «est un acteur clé du processus.»

Au sujet de la réunion, il a déclaré avoir «présenté aux élèves la situation. On leur a dit que le gouvernement a accepté de payer les 405 millions des reliquats, mais qu’au niveau des avancements et des intégrations, il faudra d’abord faire un travail sur le terrain.»

Pour le contrôleur général de la coopérative du lycée de Moroni, Youssouf Bourhane, au vu de la situation et tenant compte des propos de la partie gouvernementale, il n’y a pas encore de solution de sortie de crise.

Pour autant, aujourd’hui, certaines écoles, lycées et collèges, devraient ouvrir leurs portes. «Le gouvernement nous a dit que les enseignants souhaitant travailler pourraient le faire et l’Intersyndicale ne devrait pas les en empêcher”.

A propos des examens, le secrétaire général du ministère de l’Education nationale assure qu’ils auront lieu «quitte à les repousser de deux mois, car il ne faut pas que le bac perde sa crédibilité et qu’on ait un autre Titanic (année où tous les candidats ou presque ont obtenu leur bac, ndlr)”.

Le gouvernement souhaite faire respecter le calendrier et le programme scolaire avec l’objectif d’atteindre un minimum de 28 semaines de cours à défaut des 35 habituelles. Pour l’heure, les élèves du public en sont à 18 semaines.

Par rapport à ce possible report des examens, le ministère de l’Education nationale explique qu’il n’y aura pas de conséquences puisque “les élèves, inscrits aux Comores ou dans les universités étrangères, auront le temps nécessaire pour être présents lors des rentrées universitaires respectives”.

Dans le même temps, le secrétaire général dit ne pas comprendre pourquoi les enseignants refusent de valider le second trimestre alors que ce dernier “n’est aucunement concerné par la grève”.  

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