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Grève des enseignants : Le gouvernement se dit ouvert au dialogue et appelle à la reprise des cours

Grève des enseignants : Le gouvernement se dit ouvert au dialogue et appelle à la reprise des cours

Éducation | -

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Pour le ministre des Finances, il ne serait pas normal de procéder à un avancement général sans études préalables pour connaître ceux qui le méritent vraiment. Selon lui, certains agents perçoivent des salaires, alors qu’ils sont admis soit à la retraite, soit sont à l’étranger ou travaillent dans d’autres secteurs.

 

Dans un courrier en date du 2 mai, l’intersyndicale accuse le gouvernement de chercher «à faire marche-arrière sur l’accord signé entre les autorités publiques et l’intersyndicale des enseignants sur le paiement des reliquats, des avancements et autres intégrations ».

Réaction du ministre de l’Intérieur, qui assurait l’intérim de son homologue de l’Education : «les exigences des enseignants, qui datent de 2012-2013, sont bel et bien prises en compte dans la mesure où le ministre des Finances a accepté de verser  progressivement les reliquats de 405 millions de fc».

S’agissant des avancements et autres intégrations, Mohamed Daoudou a expliqué, au cours d’une conférence de presse samedi, en compagnie du ministre des Finances et du commissaire à l’Education de Ngazidja, que les autorités compétentes et les enseignants s’étaient mis d’accord pour mener des études préalables.

Une solution dans les plus brefs délais

«À l’issue de plusieurs réunions, nous avons eu un accord sur le règlement des reliquats et nous devions travailler davantage sur les avancements et les intégrations. Certaines personnes ne méritent pas des avancements.

Par conséquent, il faut un travail sérieux à la fonction publique avant d’avaliser les avancements», a-t-il fait savoir. Le ministre s’interroge sur le bien-fondé de cette grève alors qu’il n’y a rien de nouveau qui puisse justifier cet arrêt des cours.

«Nous tenons à dire aux enseignants que nous avons accepté leurs doléances que nous jugeons pertinentes. Nous leur demandons de reprendre le chemin de l’école tout en continuant les travaux sur les avancements et les intégrations», a déclaré le porte-parole du gouvernement.

 

Le ministre des Finances, Saïd  Ali Saïd Cheyhane, s’est attardé sur les conditions à réunir pour mettre en place les avancements. Pour lui, il n’est pas cohérent de procéder à un avancement général sans  études préalables pour connaître ceux qui le méritent vraiment.

«Actuellement, dans la fonction publique, certains ont travaillé pendant trois à quatre ans et ont obtenu des avancements jusqu’au plafond pendant que d’autres ont presque vingt sans avancements», devait-il préciser. Selon lui, certains agents perçoivent des salaires, alors qu’ils sont soit admis à la retraite, soit à l’étranger ou travaillent dans d’autres secteurs.

Le gouvernement regrette le maintien de cette grève qui pénalise «des enfants comoriens et non étrangers» et réclame la «compréhension» de l’intersyndicale eu égard aux efforts fournis jusqu’ici par le pouvoir.

«Nous allons trouver une solution rapidement parce que l’éducation a une part prépondérante dans la politique d’émergence que le président a mise en place. En tout cas, les portes sont toujours ouvertes», a conclu l’argentier de l’État.

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