La grève qui paralyse l’Université des Comores (Udc) depuis un mois est peut-être sur le point de prendre fin. Après plusieurs rencontres avec les autorités, les délégués du syndicat des enseignants ainsi que celui du personnel administratif vont se concerter ce lundi 29 juillet pour décider de la suite à donner à leur mouvement, déclenché officiellement le 26 juin dernier. Cette réunion, confirmée par le Secrétaire général du syndicat des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc), Abdou Said Mouignidaho, intervient après les résultats obtenus à l’issue des dernières réunions que les syndicats ont eues avec le ministère de l’Éducation. La plus récente a lieu le 27 juillet, en présence de l’administrateur provisoire de l’Udc, Ibouroi Ali Tabibou. Les délégués et les bureaux des syndiqués sont convoqués parce qu’une des doléances a en partie été satisfaite. Les autorités ont versé les salaires de mai et juin, a confirmé le patron du Sneuc, ce samedi, à Al-watwan. Autres avancées à retenir : le ministère de l’Éducation et de l’enseignement supérieur a fixé une date pour la mise en place du conseil d’administration, en veilleuse voilà maintenant six ans. Ce sera le 3 août prochain.
Conseil d’administration convoqué
Ce jour-là, parmi les points qui seront à l’ordre du jour, il y aura la mise en place du bureau du conseil. « L’adoption de la feuille de route sur la régularisation institutionnelle de l’Université jusqu’à la rentrée universitaire 2024-2025 prévue le 10 octobre 2024 et la validation des termes de référence relatifs au recrutement par appel à candidatures comme l’exige la loi du prochain nouveau Recteur de l’Université des Comores y seront débattues «, a complété Abdou Said Mouignidaho.
Ces promesses faites par le ministère de tutelle vont donc faire l’objet de longues discussions ce lundi. L’issue de la grève dépend de la décision qui y ressortira. Les deux syndicats (personnel et enseignant) réclament depuis le 26 juin une garantie pour le paiement de leurs salaires au moins jusqu’au mois de septembre.
A l’origine de cette réclamation, une déclaration faite par l’administrateur qui a informé sa hiérarchie et ses employés qu’il n’est pas en mesure d’honorer ses engagements salariaux. Le vide institutionnel, caractérisé principalement par l’absence de conseil d’administration et d’un recteur choisi dans les normes est la deuxième doléance mise sur la table par les grévistes dès le départ. La grève déclenchée par l’ensemble des employés a poussé l’administrateur de l’Université à repousser les examens de la deuxième session au moins de septembre prochain.
