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Grève à l’Université des Comores I«La reprise n’est possible qu’en cas de signature du protocole d’accord»

Grève à l’Université des Comores I«La reprise n’est possible qu’en cas de signature du protocole d’accord»

Éducation | -   Ahmed Zaidou

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Après plus de 100 jours de grève à l’Université des Comores, et une semaine après la levée du mot d’ordre de grève, le Sneuc conditionne la reprise des cours à la signature d’un protocole d’accord entre eux et le gouvernement.

 

Le mouvement de grève à l’Université, qui a pris fin il y a quelques jours, reste toutefois suspendu à la signature d’un protocole d’accord entre les autorités compétentes et les enseignants. Une situation qui met à mal déjà le calendrier universitaire 2025-2026, toujours au point mort alors que l’année scolaire pour les niveaux primaire, collège et lycée suit son cours normal. Ainsi, le bureau du Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc), actuellement à Ndzuani, a convié la presse ce mercredi 7 octobre pour dresser le bilan général de la grève entamée depuis le 19 juin dernier.


«Nous avons souhaité faire le bilan général de la grève pour montrer à l’opinion publique et aux autorités où nous en sommes. Nos revendications portent sur cinq points essentiels qui paralysent le fonctionnement administratif de l’Université notamment les retards et les irrégularités dans le paiement des salaires, le blocage de la gestion des carrières et l’absence de financement pérenne de l’institution. Toutes les parties reconnaissent la légitimité de nos revendications », a déclaré le secrétaire général du Sneuc, Youssouf Boinaheri.

La cohésion du mouvement

Le Sneuc a tenu plusieurs assemblées générales pour recueillir l’avis de la base et maintenir la cohésion du mouvement. Des groupes de réflexion ont également été mis en place afin de renforcer la mobilisation sur l’ensemble des sites universitaires. «Cette grève, la plus longue jamais connue à l’Université, a vu une forte mobilisation des enseignants, titulaires comme contractuels. Nous avons dialogué à plusieurs reprises avec les autorités pour trouver des solutions concrètes. Un protocole d’accord a été négocié et devrait être signé dans les prochains jours.

Le ministère et le secrétariat général du gouvernement ont montré leur disponibilité pour une sortie de crise», a expliqué Youssouf Boinaheri. Cette fois-ci, le Sneuc reste ferme déclarant que «seule la signature du protocole d’accord permettra une reprise effective des cours et le début de l’année universitaire 2025-26». Selon Youssouf Boinaheri, «sur les 100 jours de grève, nous avons rencontré le rectorat à trois reprises. Malgré certaines tentatives d’intimidation, notamment au sein des composantes, nous restons déterminés. Si le protocole n’est pas signé, nous nous réservons le droit de reprendre le mouvement.

Nous espérons toutefois une issue positive, compte tenu des échanges encourageants avec les autorités ». Le Sneuc a remercié les enseignants pour leur mobilisation, les étudiants pour leur patience et l’opinion publique pour son soutien. Avec les étudiants, le Sneuc s’est entretenu une fois pour leur expliquer les raisons de la grève. Il espère sortir «très prochainement de cette crise grâce aux discussions en cours et à la feuille de route annoncée».

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