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Grève à l’Université des Comores : Les enseignants délibèrent les examens de la 2èmesession

Grève à l’Université des Comores : Les enseignants délibèrent les examens de la 2èmesession

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Saisi depuis une semaine par l’ensemble des coopératives des étudiants de l’université, qui demandaient la correction et la validation de leurs examens de la deuxième session, le Sneuc a finalement accepté de répondre favorablement à cette requête. Ce principal mouvement syndical des enseignants estime que l’avenir des enfants ne devrait jamais être sacrifié. Geste de sagesse ou reddition ?

 

Le syndicat des enseignants de l’université (Sneuc) avait, après avoir reçu l’aval de l’assemblée générale, pris la décision de ne pas valider les examens de la deuxième session. Le but d’une telle disposition était de «pousser» les autorités à accéder à leurs doléances, notamment l’organisation de l’élection du président de l’Udc. Sans pour autant susciter une quelconque confrontation avec le gouvernement, martelaient toujours les enseignants. Un mois après le déclenchement de la grève, cette décision n’est plus d’actualité car abandonnée par les grévistes. Au cours d’une conférence de presse tenue ce samedi à Moroni, les différents acteurs de l’université ont voulu apporter plus d’éclaircissements par rapport à ce sujet. Conseil scientifique, personnel Iatos, conseil d’administration, cellule de crise, Union des coopératives  de l’université, ont tous pris part à ce point de presse. Toutes ces structures apportent désormais leur soutien au Sneuc. Elles se disent prêtes à l’accompagner.

Il n’y a pas que l’élection du président

Premier à prendre la parole, le secrétaire général du syndicat des enseignants a expliqué pourquoi ils ont accédé à la doléance des coopératives. «Notre rôle n’est pas de bloquer la situation. Nous ne voulions pas condamner nos étudiants. Ils nous ont adressé une requête, dans laquelle, ils demandaient la délibération des examens. Soumise à notre réunion élargie, la requête a reçu l’approbation de cette structure venue nous appuyer dans nos démarches.  Depuis vendredi, les examens commencent à être délibérés», a fait savoir Hassane Youssouf. Un combat perdu ? «Pas forcément», répondra-t-il. Avant de préciser que «ce n’est pas un signe de faiblesse. Bien au contraire, nous pourrons désormais poursuivre nos revendications, renforcés par l’appui de nos étudiants. La présence de tous les acteurs parmi nous dans cette conférence  prouve que le combat est loin de prendre fin».


Lorsqu’ils annonçaient leur grève, les enseignants avaient, à part le refus de bloquer la délibération des examens de la seconde session, menacé de boycotter les concours d’entrée à l’Udc. Une menace qu’ils brandissent jusqu’à maintenant. Devant la presse, le patron du syndicat a fait une révélation surprenante : il n’y a pas que le second tour de la présidentielle de l’institution qui est en jeu.

Ouverture des négociations

Mais il est question de  la survie  de l’université.  «Avec les rumeurs qui circulent sur la mise en place d’un comité de gestion, la donne change. Raison pour laquelle nous devons rencontrer les autorités pour mettre les choses au clair», a-t-il insisté. Le président de l’Union des coopératives, présent parmi les  conférenciers, a remercié le geste du Sneuc. «Nous ne voulons aucun  front. On ne pourrait pas condamner les 14.000 étudiants inscrits à l’Udc. Le choix de délibérer en est la preuve. La volonté du gouvernement est là. Nous espérons que tout se  résoudra», espère de son côté le patron du conseil d’administration de l’université, Adamou Hamada Jean Alain.

«N’oubliez pas aussi que notre objectif est d’aider ces étudiants dans leur avenir», a renchéri un membre de la cellule de crise. A en croire les conférenciers, l’espoir d’un dénouement de la crise est palpable. Une prise de contact avec le secrétaire général du ministère de l’Education nationale a eu lieu vendredi dernier. Une autre réunion est prévue mercredi prochain. Le président de la République aurait accepté de recevoir toutes ces plateformes qui sont à l’origine de la grève à l’université. Il s’agit d’une réponse à une  lettre qui lui était adressée au début du mois de juillet par le syndicat.  Si ce dernier espère un «déblocage» avant la rentrée (septembre), il n’exclut  pas du tout l’option de faire perdurer la grève quitte même à ne pas procéder à la rentrée.

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