Vers la publication d’une liste complète et définitive des écoles privées en règle ? Depuis le début de l’année scolaire, le ministère de l’Education nationale a durci le ton face aux écoles privées qui ne répondaient pas aux critères légaux. Après la publication d’une liste, à la fin du mois septembre, le ministère s’apprête à effectuer des contrôles sur le terrain, à partir du mois prochain.«Le ministère informe les chefs d’établissements privés par la décision du 26 septembre 2024 qu’une opération de contrôle administratif et physique est programmée à partir du lundi 7 au 19 avril. Celle-ci consiste à vérifier la conformité des conditions d’autorisation d’ouverture pour l’année 2024-2025 », précise un communiqué publié, mercredi 19 mars et signé par le secrétaire général du ministère, Saïd Soulé.Au cours de ces descentes de terrain, les inspecteurs passeront au peigne fin les agréments, la justification fiscale, les listes des effectifs, entre autres. Les écoles privées vont également être inspectées par rapport à l’état de leurs infrastructures, l’hygiène, l’environnement ou encore les conditions de sécurité.
13 jours d’enquête
Ainsi, le ministère appelle tous les établissements autorisés à rester ouverts de 8h à 14h, durant les 13 jours du contrôle, pour faciliter les investigations des agents. Cette année, les autorités ont déclaré la guerre aux écoles privées fantômes qui ne respectaient pas le minimum des normes.Une fois annoncée, la mesure avait suscité en début d’année scolaire beaucoup de bruits. Après une période de répit, le ministère a fini par publier depuis le 26 septembre, une dernière liste d’établissements privés autorisés à exercer sur le territoire national, pour le compte de l’année scolaire, 2024-2025.
Déterminé à mettre de l’ordre, le ministère de l’Education a, dans une note datant du 15 octobre, prévenu que les établissements exerçant sans autorisation ne pourront ni présenter des candidats aux examens nationaux ni bénéficier des services tels que la certification de bulletins. Jusqu’au mois de novembre dernier, l’on comptabilisait près d’une centaine d’écoles privées interdites d’exercer. Les responsables de ces établissements n’arrêtent toujours pas de qualifier la décision du ministère «d’injuste et partiale» et ont attaqué la mesure devant le Tribunal de première instance de Moroni. Aux dernières nouvelles, le ministère de l’Éducation avait fait appel. Le collectif des établissements interdits dénonce, entre autres, «une partialité» et affirme qu’il y a des écoles «qui ont été rouvertes sans procéder à une amélioration de statut, ni de réhabilitation des salles».Et, pourtant «disposer de locaux aux normes fait partie des conditions à remplir», selon l’esprit de la note du ministère de l’Education nationale.