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Institut universitaire de technologies (Iut) I Reprise des cours, la méfiance toujours vive

Institut universitaire de technologies (Iut) I Reprise des cours, la méfiance toujours vive

Éducation | -   Hamidou Ali

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Le directeur général de l’Iut fait savoir que l’établissement fait face à «une crise» qui nécessite des mesures exceptionnelles. «Nous avons réagi pour mettre un terme au blocage en évitant le pire mais la situation actuelle est moins reluisante. Nous avons suggéré une évaluation le plus vite possible de certains de nos conditions de travail», précise Ahmed Bacar.

 

Les étudiants de l’Institut universitaire de technologies (Iut) ont repris les cours hier lundi après plus de 72h de «suspension». Un communiqué publié, samedi 24 décembre, par la direction de l’Iut parle d’une «avancée notable» entre des responsables de l’Education nationale, en présence du secrétaire général du gouvernement, Daniel Ali Bandar. La quasi-totalité des enseignants ont repris les cours, a-t-on constaté aux environs de 11h.


Dans un entretien tenu au siège de l’Iut, le directeur général Ahmed Bacar, fait savoir que l’institut fait face à «une crise» qui exige des mesures exceptionnelles. «Nous avons réagi pour mettre fin au blocage en évitant le pire mais la situation actuelle est moins reluisante. Nous avons suggéré une évaluation le plus vite possible de certains de nos conditions de travails. En tout cas une exception ne devrait-être répétée», a-t-il dit. Ahmed Bacar citera «des solutions palliatives» comme «échanger des salles des classes entre l’Iut et l’Ifere car l’effectif a doublé, revoir certaines conditions financières, puis revoir les modalités des travaux dirigés et mettre à disposition des outils informatiques adéquates». L’Iut n’est pas en mesure d’envoyer des étudiants en dehors de son siège car «cela nécessiterait systématiquement la présence de ses administrateurs», selon le directeur.

Pas de cours de rattrapage

Ahmed Bacar souligne que les cours ratés ne seront pas rattrapés. «L’Iut devra respecter le calendrier initial qui fixe les examens du premier semestre au début de janvier 2023», justifie le chef de l’établissement. Ce qui a suscité la colère de certains étudiants. Ces derniers critiquent l’administration centrale de l’Udc.«Nous sommes victimes du favoritisme et des divergences de certains responsables de l’Education et de l’Université. Car certains parmi eux ne veulent pas respecter les textes qui régissent l’institution et voilà où ça nous mène. Nous avons fait plus de 72h sans cours», a lancé le responsable de la coopérative de l’Iut. Idarousse Djambé, Zaid ajoute : «nous avons certes des droits et des devoirs. Nous respectons nos droits mais durant des années nos droits ont été bafoués», insiste-t-il au téléphone.«C’est grave que des cours soient arrêtés à cause d’une minorité d’étudiants ne répondant pas aux critères d’inscriptions et pire, encore, bénéficient du soutiens des responsables au détriment des élites qui méritent ces places», se soucie, Adjilane Neemat, diplômée à l’Iut.

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