L’intersyndicale des agents de l’Education a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue hier mercredi au restaurant Le Select, à Moroni, qu’un arrêt de cours de 72 heures pourrait être observé dans les prochains jours, en raison du «non-respect du protocole d’accord signé entre le gouvernement et les enseignants il y a presqu’un an». Les membres du syndicat ont exprimé leur mécontentement face au fait que «rien n’a été approuvé depuis, notamment l’avancement du point indiciaire des enseignants».

En réponse à cette situation, l’intersyndicale a programmé une descente dans les rues et une grève illimitée sur l’ensemble du territoire national. Le secrétaire général de l’intersyndicale, Moussa Mfoungouliye, a rappelé que le gouvernement s’était engagé à mettre en place une nouvelle grille indiciaire pour les enseignants, laquelle a été effective les trois mois suivant la signature du protocole d’accord en 2009 seulement.

Une marche pacifique dans les capitales

Le syndicat a ensuite sollicité d’autres avancements, mais le gouvernement n’en a accordé qu’un seul en faveur des enseignants, puis un autre pour l’ensemble des fonctionnaires, ce qui a été jugé insuffisant par l’intersyndicale. Celle-ci a donc entamé une grève, ce qui a conduit à la mise en place d’une commission nationale de vérification de l’état des enseignants.

Selon Moussa Mfoungouliye, le gouvernement a jusqu’ici accepté un avancement, en faveur uniquement des enseignants, après avoir augmenté la valeur indiciaire pour l’ensemble des fonctionnaires. Des travaux de contrôle physique des fonctionnaires ont été effectués dans l’ensemble du territoire, et ont permis d’identifier ceux qui sont toujours en poste. Le secrétaire général a également indiqué que le gouvernement avait un plan de recrutement et de redéploiement des enseignants dans les établissements qui en avaient besoin pour combler les horaires d’enseignement.

Dans les prochains jours, l’intersyndicale envisage de lancer un appel à tous les enseignants pour observer un arrêt de travail de 48 ou 72 heures. Une marche pacifique dans les capitales à Moroni, Mutsamudu et Fomboni, est également prévue. Et si rien n’avance, le mécontentement pourrait aboutir à une grève illimitée, dont la fin sera conditionnée à l’obtention des fameux avancements pour les enseignants.

Par Faissoil Fatihoudine (Stagiaire)