La première édition des Journées scientifiques et technologiques de l’Institut universitaire de technologie (Iut) a débuté mardi au siège de l’établissement. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont le ministre de l’Éducation nationale, Bacar Mvoulana, le recteur de l’Université des Comores, Dr Ibouroi Ali Toibibou, l’ambassadeur de France en Union des Comores, Étienne Chapon, le président de l’Union des chambres de commerce, Chamsoudine Ahamed, ainsi que des responsables universitaires, des enseignants et des étudiants.

Durant deux jours, les 17 et 18 décembre, étudiants, enseignants et institutions partenaires se réunissent autour de thématiques majeures liées aux enjeux actuels, notamment l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la science des données, le génie civil, le tourisme numérique et l’innovation. Dans son intervention, le recteur de l’Université des Comores a salué l’initiative portée par la direction de l’Iut. « Cette initiative incarne parfaitement la mission de service public de notre institution : former, innover et contribuer au développement de notre nation », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que l’Iut constitue un espace où la théorie rencontre la pratique, permettant aux savoirs académiques de se transformer en compétences concrètes adaptées aux réalités du marché et aux défis du siècle. Selon lui, ce type d’événement devrait s’inscrire durablement dans le calendrier universitaire. Rendant hommage aux enseignants-chercheurs, dont la mission dépasse les salles de classe en contribuant à l’éveil de l’esprit critique et à la préparation de la relève scientifique, le recteur s’est ensuite adressé aux étudiants. «Ces journées sont les vôtres. C’est votre espace pour exposer vos projets, présenter vos innovations et démontrer votre talent. Saisissez cette opportunité pour apprendre, échanger et bâtir votre réseau», a-t-il dit.

Onze nouveaux programmes

Prenant la parole, l’ambassadeur de France à Moroni a rappelé l’importance d’un projet structurant, à savoir la modernisation de l’Iut, soutenue par l’Agence française de développement (Afd). Ce projet permettra d’accueillir jusqu’à mille étudiants à l’horizon 2026-2027 et prévoit la création de onze nouveaux programmes en phase avec les exigences de la modernité.

Le diplomate a salué l’engagement de l’équipe dirigeante de l’Iut, estimant que ces journées scientifiques traduisent une volonté forte de créer un espace de dialogue et de co-construction où étudiants et chercheurs deviennent de véritables acteurs du changement. Il a enfin souligné que la coopération scientifique et universitaire entre la France et les Comores constitue un levier essentiel pour relever ensemble les défis du XXIᵉ siècle.

Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale a estimé que les thématiques abordées répondent directement aux défis actuels du pays. Il a insisté sur la nécessité de préparer la jeunesse à de nouvelles compétences et à des métiers émergents dans un contexte de transformation numérique accélérée. Selon lui, les panels, ateliers, expositions et concours d’innovation organisés dans le cadre de ces journées illustrent une fois de plus le potentiel remarquable de la jeunesse comorienne.

Au total, une vingtaine de stands sont animés par les étudiants de l’Iut, portant notamment sur la médecine, l’innovation et la création de logiciels. Parmi les projets présentés, celui consacré à la consommation de drogue chez les adolescents, cas de Mitsamihuli-Mbude, réalisé par l’étudiante Abdou Naila, a particulièrement retenu l’attention des officiels.