À l’occasion de la Journée internationale de la langue arabe, célébrée le mercredi 18 décembre dernier à la faculté Imam Chafiou de l’Université des Comores, le gouvernement a annoncé que la langue arabe deviendra une matière obligatoire à tous les niveaux d’enseignement, de la maternelle au lycée. L’événement avait réuni plusieurs personnalités, dont le mufti de la République, Aboubakar Said Abdillah Djamalilaili, la ministre de l’Éducation par intérim, Fatima Ahmada, le président de l’Université des Comores, Dr Ibouroi Ali Tabibou, et le doyen de la faculté, Dr Abdou Raouf Abdou Omar.
La ministre par intérim de l’Éducation, Fatima Ahmada, a souligné l’importance de cette journée, et rappelé que les Comores, en tant que pays arabe et islamique, ont un devoir de célébrer la langue arabe. Elle a également précisé que le gouvernement souhaite qu’elle soit enseignée dès la maternelle jusqu’à l’université et a appelé les parents à enseigner l’arabe à leurs enfants, tout comme le français.
Le doyen de la faculté Imam Chafiou, Dr Abdou Raouf Abdou Omar, a rappelé que la langue arabe est l’une des plus anciennes et les plus influentes du monde, qui joue un rôle majeur dans la civilisation islamique. Il a ajouté que l’arabe est une langue du progrès, du développement et de la culture, parlée par plus de 200 millions de personnes et reconnue dans les Nations Unies. Le président de l’Université des Comores, Dr Ibouroi Ali Tabibou, a exprimé l’importance historique de la langue arabe, notamment après que l’Onu l’ait déclarée langue officielle en 1973.
Promouvoir l’identité culturelle du pays
Il a souligné que la langue continue d’évoluer et de s’adapter aux nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle et la recherche scientifique. Cette célébration a été un moyen de réaffirmer l’engagement de l’Université des Comores à promouvoir cette langue et à préserver son rôle fondamental dans l’identité culturelle des Comores. Il a été aussi rappelé, lors de cette cérémonie, que la langue arabe a été la première langue écrite connue aux Comores, étant liée à la civilisation arabe, notamment du Yémen et du Sultanat d’Oman.
L’on a appris qu’avant la colonisation, l’arabe était la langue de la religion et du gouvernement, mais que le colonialisme a cependant eu un impact négatif sur la langue, en imposant la culture et la langue coloniales, mais l’importance de restaurer cette identité arabe reste essentielle. De nombreuses missions éducatives ont été envoyées dans le monde arabe, et la langue arabe continue de jouer un rôle central dans l’éducation, les médias et les services gouvernementaux.