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Le clown raconteur de l’école : Une pédagogie ludique à l’adresse des enfants

Le clown raconteur de l’école : Une pédagogie ludique à l’adresse des enfants

Éducation | -   Maoulida Mbaé

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Ben Ali Djamaldine Toybou, principal animateur de la compagnie «Clown bavard», vous présente «Le clown raconteur de l’école», son tout premier spectacle solo. Une trentaine de minutes mise en scène par le comédien soumette Ahmed, et destiné aux enfants de plus de 3 ans. La pièce cherche à amuser les enfants «tout en leur donnant l’envie d’aller à l’école, de se cultiver et de prendre soin de leur lieu de vie».

 

La pièce est inspirée, selon le comédien et metteur en scène Soumette Ahmed, du fameux conte de Salim Hatubou «Daba, l’enfant qui n’aimait pas l’école». «Sauf qu’ici le clown adore l’école. Plus encore, grand lecteur qu’il est, il ne trouve pas normal que «Daba» puisse ne pas aimer l’école», précise le président du Centre de création artistique et culturelle des Comores (Ccac-Mavuna). En compagnie de son fidèle amie la «Poule pondeuse», le clown va ainsi raconter, samedi 6 octobre, à 17 heures, sur le plateau du Ccac-Mavuna, toutes ces «petites bêtises» qui lui font tant apprécier l’école. Au cœur de son propos, trois thématiques : l’amour de l’école, évidement, mais aussi l’attrait pour la lecture et la protection de l’environnement. L’objectif de la pièce, en somme, est de «rendre les enfants heureux, tout en leur donnant l’envie d’aller à l’école, de se cultiver et de prendre soin de leur lieu de vie. Nous voulions, pour ainsi dire, proposer du théâtre utile», explique Soumette Ahmed s’agissant du choix d’orienter la pièce – en cette période de rentrée scolaire – sur l’école et les enfants en particulier.

Un travail pédagogique

«L’enfant doit pouvoir se dire : si même le clown met ses rognures de crayon à la poubelle, alors moi aussi je dois le faire», poursuit-il. Quant à la durée de la pièce, trente minutes, elle répondrait à la volonté de présenter non pas un grand spectacle mais «une petite forme hors les murs», c’est-à-dire une pièce qui puisse se jouer partout. D’ailleurs celle-ci, dit-il, a été écrite sur plateau. «Le clown raconteur de l’école» s’est déjà produit devant un public d’enfants à l’École française et au Ccac-Mavuna, en guise de répétition générale. Le retour des enfants serait plutôt positif, et les professeurs auraient même pris l’initiative d’accompagner la représentation par «un travail pédagogique sur les enfants». Les deux représentations citées ont permis en même temps d’apporter quelques réajustements avant la grande sortie de samedi prochain.


Ce sera une première pour Ben Ali Djamaldine Toybou, sans sa troupe de «Clown bavard». «Un artiste doit aussi savoir se diversifier d’où cette idée d’un spectacle solo», se justifie-t-il tout en précisant que la pièce va entrer dans le répertoire de sa compagnie. La première représentation au Ccac-Mavuna devrait être suivie d’autres représentations dans les écoles, «publiques surtout», les Alliances françaises à Ngazidja, Ndzuani et Mwali. Voire, à terme, à Mayotte.
Ce spectacle est la suite des trois appels à projets lancés en février dernier par l’ambassade de France «dans le cadre de sa politique de soutien aux initiatives artistiques et culturelles en Union des Comores». Le projet «Clown raconteur de l’école», parrainé par le Ccac-Mavuna, a été présenté dans la catégorie «Appui à la création, à la production et à la diffusion». Il a été retenu parmi d’autres projets et bénéficie d’un appui financier à hauteur de 500.000 francs comoriens (1.000 euros).


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