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Revendications de l’intersyndicale des agents de l’Education : Le directeur de la Fop dément être la cause du blocus

Revendications de l’intersyndicale des agents de l’Education : Le directeur de la Fop dément être la cause du blocus

Éducation | -

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Soilihi Mohamed Djounaid, directeur général de la Fonction publique (Fop), est accusé par l’Intersyndicale des agents de l’éducation de freiner les avancées des travaux relatifs aux avancements des salaires de ces derniers.

 

Dans une conférence de presse, samedi 15 avril au Lycée Saïd Mohamed Cheikh (Lsmc) de Moroni, Moussa Mfoungoulié, secrétaire général de l’Intersyndicale annonçait un arrêt de travail de 72 h en signe de mécontentement. Les 72 h sont écoulées, mardi et mercredi derniers, mais l’Intersyndicale entend entamer une grève illimitée, cette fois.

Joint au téléphone, Moussa Mfoungoulié affirme qu’il n’y a rien de nouveau allant dans le sens d’un arrangement. Ainsi «il reste maintenant à savoir quand est-ce que nous allons entamer la grève. Initialement, on devait attendre lundi prochain mais tout peut changer donc c’est une question de temps». Sauf changement de situation de dernière minute la grève semble donc inévitable.

«Le gouvernement nous a confirmé à travers les ministres de l’Education et de l’Intérieur que le rapport de la commission a été validé en conseil et que nos doléances devraient intervenir sous peu», expliquait-il. Mais à l’en croire, le directeur de la Fop «a décidé d’aller contre ces recommandations et de bloquer le processus». Impact financier L’intéressé, lui, balaie d’un revers de main ces accusations «insensées et dit ne pas comprendre comment il pourrait bloquer des directives prises en conseil de ministres».

Selon lui, le conseil a bien validé les travaux de la commission multipartite (éducation, finances, Fop et Intersyndicale) mais «je n’ai eu aucun procès-verbal écrit pour m’appuyer dessus. Je ne peux pas me contenter de paroles. La balle est dans le camp du gouvernement». Une situation qui pousse à se demander si c’est le gouvernement qui ne joue pas franc jeu avec l’Intersyndicale ou si au contraire c’est le directeur de la Fop qui fait fi des recommandations du pouvoir en place. Pour sa décharge, Soilihi Mohamed Djounaid citera les répercussions financières de cette augmentation.

L’Intersyndicale sollicite, entre autres, la réalisation des avancements tel qu’annoncé dans le protocole d’accord. Selon les données de la Fop, le secteur éducatif dans son ensemble (Union et les trois îles) a pour le moment une masse salariale de 1.490.881.130 francs. Cette somme concerne 5.967 agents sur tout le territoire. Si les revendications de l’Intersyndicale (avancement, intégration et indemnités dues aux cotisations patronales) venaient à être satisfaites, la masse salariale de ce corps passerait alors à 1.737.451.597 francs, soit une augmentation de 246.570.467 francs.

Ce qui impacterait la masse salariale de tous les agents de l’Etat pour atteindre les trois milliards. Une augmentation, fait constater Mohamed Djounaid, qui ne doit pas être pris à la légère et surtout sans tenir compte de la loi des Finances et des objectifs budgétaires du gouvernement notamment. Néanmoins, «si le gouvernement décide de donner avis favorable à ces revendications, n’étant que l’exécutant, je le ferai». Le patron de la Fop dit attendre les consignes émanant du dernier conseil des ministres pour savoir comment agir. En attendant, le bureau de l’Intersyndicale a prévu de se voir aujourd’hui pour agir en conséquence.

 

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