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Lycée de Moroni-Terrains confisqués I Les élèves promettent d’aller «jusqu’au bout»

Lycée de Moroni-Terrains confisqués I Les élèves promettent d’aller «jusqu’au bout»

Éducation | -

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La grève observée par les élèves le mardi 05 juillet dernier était, selon eux, “une manière d’exprimer notre mécontentement” après la convocation de leur proviseur à la justice dans le cadre d’un conflit foncier dû à la confiscation de terrains appartenant à l’établissement.

 

Mardi 5 juillet dernier, les élèves du Lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni avaient refusé de faire cours. Et ce, malgré la présence des enseignants. La raison, selon une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, les élèves criaient haut et fort qu’ils ne feront pas cours tant que le proviseur du lycée ne soit pas relâché, car il aurait été “arrêté”.
Une déclaration que le proviseur Mohamed Ali Abdallah ne tardera pas à renier. “Contrairement à ce qui se dit ou compris par les élèves, je n’ai pas été arrêté. Par contre, j’ai été convoqué à comparaître devant la cour d’appel”, a-t-il déclaré hier mardi 12 juillet au téléphone.

Des terrains vendus «illégalement»

Selon lui, pour sécuriser les terrains appartenant à l’établissement, (il) la personne qui qui a porté plainte contre le proviseur les donnait à des gens pour y construire afin d’éviter qu’ils soient vendus de façon illégale. “L’un d’entre eux a démarré des travaux de construction. Ce qui n’est pas normal puisque le terrain ne lui appartient pas. Quand je lui ai demandé de partir, ce dernier s’est rendu à la mairie de Moroni, notamment au service d’Urbanisme qui lui ont fait croire que le terrain était à leur nom et lui ont délivré des faux papiers l’autorisant de poursuivre la construction”, a fait savoir le proviseur, indiquant que l’ancien maire intérimaire de Moroni Mohamed Abdallah alias Momo lui a confirmé que “ces papiers étaient faux”.


“Donc tout est parti par-là, parce qu’après, il a fallu qu’on traîne l’affaire à la justice où, après avoir comparu au tribunal de première instance, le président du tribunal a ordonné l’enlèvement de la maison. Les locataires ont fait appel et on a été convoqué à la Cour d’appel. Là-bas, le président de la Cour d’appel s’est déclaré être incompétent d’annuler l’autorisation d’enlever la maison. Ce qui fait que c’est la décision du tribunal de première instance qui est en cours”, a-t-il expliqué.Les élèves du lycée de Moroni, solidaires à leur proviseur, ont observé une grève ce mardi-là. Les lycées se plaignent également des aboiements incessants des chiens appartenant à “ces faux locataires de terrains”. Les élèves affirment qu’ils iront “jusqu’au bout pour les récupérer le plus vite possible”.

*Note de la rédaction

Par Adabi Soilihi Natidja
et Soillah Hamidou (stagiaire)

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