Les responsables des syndicats des enseignants du secondaire et du primaire ont appelé les enseignants à reprendre leurs postes dès le vendredi 19 mai. Saïd Abdou Mdarara a réitéré, au cours d’un entretien avec Al-watwan, que les négociations pendant les 72 heures d’arrêt de cours n’avaient abouti à aucun résultat positif.

Selon lui, la reprise des cours «ne les empêchera pas de défendre leurs droits et de poursuivre leurs revendications». Il a salué « la solidarité de l’ensemble du corps enseignant », tout en soulignant que de nombreux protocoles d’accord avaient été signés entre l’intersyndicale et le gouvernement, mais malheureusement aucun d’entre eux n’a été respecté. Saïd Abdou Mdarara a également déclaré que rien ne les empêche de poursuivre les étapes suivantes de leurs revendications, à savoir des marches pacifiques dans les capitales de chaque île ainsi qu’une grève illimitée.

7 ans, 15 ans

Saïd Abdou Mdarara a exprimé son désir de voir des résultats concrets, car «les promesses n’ont abouti à rien jusqu’à présent». Il a même évoqué un «sabotage volontaire» du protocole d’accord qu’ils avaient signé ensemble.D’après le responsable syndical, «pendant 7 ans, aucun recrutement n’a été effectué au profit des instituteurs formés à l’Université des Comores pour enseigner dans les écoles primaires».

De plus, «aucune intégration n’a eu lieu au cours des 15 dernières années». Ces problèmes font selon lui partie des principales revendications de l’intersyndicale auprès de la fonction publique (Fop), «compte tenu du déficit d’instituteurs dans l’ensemble des îles, estimé à plus de 1 290».