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Grève dans l’éducation  : L’Intersyndicale dénonce des «manipulations de la part du gouvernement» et maintient son mot d’ordre

Grève dans l’éducation  : L’Intersyndicale dénonce des «manipulations de la part du gouvernement» et maintient son mot d’ordre

Éducation | -

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«Le gouvernement a voulu nous intimider en menaçant de s’en prendre à nos salaires du mois de mai si nous nous reprenons pas les cours avant le 15 mai dernier. Nous sommes venus rappeler que tant qu’il n’y aura pas d’avancements et d’intégrations nous n’assiérons pas à la table des négociations». (Le secrétaire général de l’Intersyndicale des agents de l’éducation, Moussa Mfoungoulié)

 

«Ni les menaces ni les manipulations ni le chantage ne nous feront  pas changer d’avis». Le secrétaire général de l’Intersyndicale des agents de l’Education, Moussa Mfoungoulié, est monté au créneau pour dénoncer «les manipulations et autres tentatives de corruption émanant de certains responsables politiques».

Dans un point de presse tenu hier matin au Lycée Saïd Mohamed Cheikh (Lsmc) de Moroni, le patron du mouvement syndical, entouré de son équipe, est revenu sur la dernière rencontre qu’ils ont eue avec le gouvernement.

«Le gouvernement a voulu nous intimider en menaçant de s’en prendre à nos salaires du mois de mai si nous ne reprenons pas les cours avant le 15 mai dernier. Nous tenons ici à répéter ce que nous avons dit. Tant qu’il n’y aura pas d’avancements et d’intégrations nous ne nous assiérons plus à la table des négociations».

Le gouvernement aurait demandé un délai de trois mois au minimum pour qu’une commission étudie les dossiers des agents de l’éducation. Seulement voila, les grévistes eux estiment avoir suffisamment attendu et veulent des «actions».

«Hommage à…, dommage pour…»

Le conférencier n’a pas manqué de rappeler qu’ils n’ont pas validé le second trimestre et qu’une année scolaire comporte trente cinq semaines de cours ; ce qui n’est pas encore le cas.

«S’il n’y a pas de validation du second trimestre, pas de cours et pas d’examens, il n’y aura donc pas de passage et nous aurons passé une année blanche et le gouvernement en est conscient mais semble déterminé à ne pas changer d’avis», affirme-t-il.

 

Avant de «saluer Abdou Mhoumadi et quelques autres responsables du gouvernement qui, contrairement à certains de leurs collègues, estiment que la solution de cette crise passera par la sagesse, le respect et le dialogue».

Moussa Mfoungoulié déclare, en effet, que «certains enseignants ont été corrompus pour faire croire que le syndicat n’est pas solidaire et pour saboter la grève» (lire notre édition d’hier). A l’en croire, lesdits enseignants ne seraient pas au nombre de douze et «subiront les conséquences de leurs gestes car nous les trainerons en conseil de discipline».

Enfin, l’intersyndicale pourrait mener dès demain, jeudi, une «tournée nationale» pour «sensibiliser nos collègues et leur faire part de notre position. Nous amènerons avec nous la liste des personnes corrompues».


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