Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, a présidé hier, mardi 17 septembre au sein de son département ministériel, une réunion élargie regroupant les responsables des nouvelles technologies de l’information et de télécommunication, l’Université des Comores (Udc), les directions de la sécurité et de renseignements nationaux, pour leur informer de l’ouverture au sein de l’Udc, d’une licence professionnelle en cyber sécurité à l’institut universitaire des technologies (Iut).
Associer les partenaires professionnels
A l’occasion, le chef du département génie information à l’institut universitaire des technologies a montré que l’objectif de cette réunion est de mettre en place, un cadre de partenariat qui sera à la fois pédagogique, technique et scientifique, pour accompagner cette nouvelle formation. Ahmed Abdullatif a fait savoir que la licence professionnelle aura deux parcours : un parcours en administration et sécurité des réseaux, qui touchera de tout ce qui est sécurisation de l’infrastructure de communication et télécommunication. Et un parcours d’administration et sécurité des systèmes d’information, qui concerne toutes les données qui seront échangées ou stockées dans les serveurs des départements. Le chef de département de Génie informatique a souligné l’importance d’associer les partenaires professionnels à ce projet de formation, c’est-à-dire les départements de sécurité, les opérateurs de télécommunication et l’opérateur infrastructurel des télécommunications, Comores Câbles. Il a soutenu que dans la mesure où cette formation est à vocation professionnelle, la plupart des enseignants et intervenants doivent provenir du monde professionnel. «C’est la raison pour laquelle que nous avons voulu avoir un regard sur ce que l’Udc compte mettre en place en termes de pédagogie, de contenue et de dispensation des cours», explique-t-il.
Un dispositif de formations continues
«L’émergence à l’horizon 2030 sollicite la participation de tout le monde, et l’Udc se met en marche pour constituer le noyau qui doit conduire la vision du chef de l’État en termes de préparation des ressources humaines», a déclaré cet universitaire précisant que «cette licence professionnelle va ouvrir la voie à la mise en place d’un dispositif de formations continues dans le domaine du cyber sécurité». Ahmed Abdoulatuf a fait savoir que toute entreprise ou service financier, qui se soucie de la sécurité de ses installations et données, pourra envoyer ses employés pour être formés afin de pouvoir assurer la maintenance et la sécurité de leur système d’information et de télécommunication.
Quant au ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, il a rappelé que «la vision de l’émergence n’est pas une chanson sans refrain, mais des travaux et des projets en faveur du développement des Comores».
Doter le pays des instruments juridiques
Et selon lui, il ne peut pas y avoir de développement sans sécurité. C’est pour cette raison qu’il a souhaité convier les responsables des nouvelles technologies de l’information et de télécommunication et de la sécurité nationale, pour leur sensibiliser sur l’importance de ce nouveau-né au sein de l’Université des Comores. Le ministre a souligné la nécessité du pays d’avoir une telle branche professionnalisant «pour s’assurer de la sécurité des données publiques, ainsi que celles du secteur privé». Mohamed Daoudou a annoncé que, de son côté, le gouvernement s’apprête lors de la prochaine session à soumettre auprès des parlementaires le projet de loi relatif au cyber sécurité en vue de doter le pays des instruments juridiques dans le domaine. Il a ainsi informé qu’un comité élargi de suivi sera mis en place pour veiller à la réussite de ce projet.