Le syndicat des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc) désenchante. Deux semaines après la reprise des cours, rien n’a été fait à l’Udc concernant le respect des mesures barrières. En tout cas pour les enseignants. Dans une conférence de presse organisée dans la matinée d’hier, à la faculté des sciences, le Sneuc a exprimé sa désolation de constater que depuis le 1er juillet jusqu’à aujourd’hui, le ministère de l’Education n’a pas distribué un seul masque aux enseignants. «Avant de reprendre les cours, on nous a rassurés que tout serait prêt. Nous avions eu la promesse d’être bien équipés avant de retourner. Hélas, presque trois semaines après, on est abandonné. C’était de la poudre aux yeux», se désole le secrétaire général du syndicat national des enseignants, Abdou Saïd Mouignidaho.
Le patron du Sneuc ne s’arrête pas là. Il poursuivra avec amertume : «les enseignants n’ont rien reçu, ni masques, ni gel hyrdo-alcooliques. Nous nous sommes sacrifiés pour aider les enfants en leur évitant une année blanche. Les volumes horaires sont également revus à la hausse sans que nous ayons réclamé des indemnités. Malgré ces efforts, les conditions minimales ne sont même pas réunies». Pour prouver sa bonne foi, le Sneuc s’est mobilisé pour distribuer aux enseignants quelques équipements de protection : masques et gels.
Même les projecteurs
Il n’y a pas que les enseignants qui sont délaissés. Même les composantes. «Chaque faculté se débrouille et fait de son mieux pour se protéger. Pire encore, même les équipements comme les projecteurs et les ordinateurs qui auraient pu nous aider à finir le programme à temps ne sont jamais envoyés à la fac», a révélé le patron du Sneuc qui qualifie du 1er juillet de «dérisoire». Si d’ici la fin de la semaine, les autorités ne bougent pas, le syndicat convoquera une assemblée générale dont le but sera de décider de la suite à donner. «L’objectif de cette sortie médiatique est de sensibiliser tout le monde. Que les gens comprennent que jusqu’à présent, les enseignants ont montré leur disponibilité. Mais que seules les autorités n’ont pas tenu leur promesse», ont clarifié les conférenciers. Les enseignants de l’Udc réclament par ailleurs le versement de leurs salaires (mai et juin).
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