Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé, mercredi 15 octobre, lors d’un point de presse tenu dans ses locaux, la mise en place d’une plateforme numérique baptisée e-msomo, en collaboration avec l’Agence nationale de développement du numérique (Anaden), et avec le soutien du gouvernement ainsi que de l’Unicef. Désormais, l’enseignement entre dans l’ère du numérique : chaque élève disposera d’un bulletin unique comportant ses notes et son matricule, ce qui permettra un suivi permanent. Selon le secrétaire général du ministère, cette transition numérique marque une étape importante vers l’éradication de la triche et des falsifications de documents.Le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Saïd Soulé, a précisé que cette démarche constitue une solution appropriée pour améliorer le fonctionnement du système éducatif, tout en allégeant les charges et les tâches des enseignants ainsi que de l’ensemble des acteurs concernés.
«Nous avons tenu à ce que le moyen le plus efficace soit la mise en place d’une plateforme numérique, permettant le calcul automatique des moyennes dès l’insertion des notes sur le bulletin unique, ainsi qu’un suivi des élèves inscrits dans les établissements, qu’ils soient en bonne ou mauvaise santé, ou en situation de handicap», a-t-il expliqué.
Fluide et efficace
Selon lui, ce changement marque l’entrée dans une nouvelle ère. «Le ministère se félicite de cette méthode pour sa simplicité : un enseignant peut désormais saisir ses notes à l’aide d’un téléphone mobile, tandis que la plateforme l’incite à évaluer régulièrement ses élèves», a-t-il indiqué. Il a également souligné l’importance de la «souveraineté numérique» et de la «sécurisation des données», deux aspects qui ont été au cœur de cette initiative. «La triche, qui demeure un problème récurrent dans le pays, a été l’une de nos principales préoccupations. Ce dispositif garantira une meilleure protection et une fiabilité accrue des données», a-t-il ajouté.
Autre nouveauté annoncée : la mise en place d’une mission de terrain pour le suivi de la réforme. «Nous allons déployer des agents dans les établissements afin de recueillir des informations, de veiller à la bonne exécution du programme, au respect des emplois du temps, ainsi qu’à la ponctualité des élèves, des enseignants et même des chefs d’établissement», a indiqué le secrétaire général. Avant de conclure, il a précisé que tout cela a été soigneusement planifié. «Nous avons organisé les équipes par région afin de démarrer progressivement les travaux sur le terrain», a-t-il rassuré.
Toimayat H. Ali