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Point de presse : L’Intersyndicale des agents de l’éducation menace d’entamer une grève illimitée 

Point de presse : L’Intersyndicale des agents de l’éducation menace d’entamer une grève illimitée 

Éducation | -

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Dans une conférence de presse tenue samedi dernier dans l’après-midi au Lycée Saïd Mohamed Cheikh (Lsmc) de Moroni, l’intersyndicale des agents de l’éducation a annoncé un arrêt de cours de 72h, mardi et mercredi prochains, avec une possibilité, si la situation n’évolue pas, d’entamer une grève à partir du lundi 24 avril.

 

Les agents de l’île de Ndzuani eux, n’attendront pas jusqu’à là puisqu’ils sont déjà en grève depuis ce matin.
Cette situation est causée par «le blocus dont fait preuve le nouveau directeur de la Fonction publique dans l’avancée des travaux».

Soilihi Mohamed Djounaid est accusé par les conférenciers de «freiner» les travaux en cours. Lesquels travaux devraient aboutir à l’inclusion, dans le paiement du mois de mars, des avancements réclamés par l’intersyndicale.

Une commission multipartite avait d’ailleurs vu le jour pour mener à bien les propositions des agents de l’éducation. Les travaux de cette commission ont été présentés lors d’un conseil des ministres. Le gouvernement ayant validé le rapport et donné son feu vert pour la mise en application desdits avancements, les agents de la commission multipartite (éducation, finances, fonction publique et intersyndicale) devaient se rendre dans les îles pour soumettre les nouvelles directives aux services de la Fonction publique de l’union et des îles.

«Refus d’obtempérer»

Seulement voila, «contre toute attente et contre la volonté du gouvernement, le super directeur de la Fop refuse tout bonnement de respecter l’accord», a déclaré Moussa Mfoungoulié secrétaire général de l’intersyndicale. Arguant que si d’ici ce matin rien ne change «nous procéderons mardi et mercredi à un arrêt de travail de 72h».
Et dans le cas échéant «nous nous alignerons avec nos collègues des îles pour entamer une grève illimitée».


La grève ne prendra fin qu’une fois que «nos agents verront que leurs fiches signalétiques prennent en compte la nouvelle situation et les avancements». Moussa Mfoungoulié dit ne pas comprendre «comment un directeur peut ne pas prendre en compte les recommandations du gouvernement».

Samedi dernier, l’Intersyndicale a rencontré les ministres de l’éducation et de l’intérieur pour faire le point sur la situation. «Ils nous ont confirmé que le gouvernement n’a pas changé d’avis et qu’il compte toujours mettre en application nos recommandations».


En attendant de voir comment la situation évolue, le préavis de grève pour le compte de la mi-avril lancé à travers un bulletin d’information envoyé notamment au gouvernement sera mis en exécution. Et si «le paiement du mois de mars se fait sur la base de l’ancienne situation, alors nous serons en droit de considérer que la convention est rompue.

A présent, nous voulons des actes et non des paroles», a lancé Moussa Mfoungoulié. Prévenant, il dit toutefois avoir le cœur serein quant à la volonté du gouvernement d’éviter une crise qui paralyserait le secteur éducatif dans son ensemble.


A noter que le Syndicat des enseignants de l’Université des Comores fait face à une situation identique. A titre de rappel, l’intersyndicale des agents de l’éducation sollicite «la levée de la loi de suspension de la nouvelle grille indiciaire, la réalisation du reste des avancements et le paiement des reliquats».

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