Le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Saïd Soulé Saïd, a essayé de lever le voile sur le fameux « bulletin unique », vendredi dernier. Selon lui, il s’agit d’une initiative qui dépasse le simple cadre des bulletins scolaires pour s’inscrire dans une véritable stratégie de modernisation et de sécurisation du système éducatif comorien.
Dans une vidéo publiée sur le média en ligne Comores Infos, il a présenté cette plateforme comme un outil essentiel pour structurer et maîtriser l’éducation nationale. «Bien qu’on parle de bulletin, il s’agit en réalité d’une plateforme qui regroupe toutes les informations sur les établissements et les élèves, et qui vise à moderniser notre éducation», a expliqué le secrétaire général. Selon lui, le ministère ignore encore des réalités importantes, comme le nombre exact d’écoles ou d’élèves dans le pays. «Après le ministre, c’est moi qui suis responsable, mais je ne suis pas capable de vous dire combien d’établissements existent ni combien d’élèves ils accueillent», a-t-il reconnu.
Cette plateforme permettra de centraliser ces données, de suivre les transferts d’élèves et de vérifier la conformité des établissements aux normes pédagogiques, selon ses explications. Elle vise également à mettre fin à certaines pratiques préjudiciables, comme l’établissement de bulletins dans des domiciles privés contre paiement, qui minent la fiabilité du système éducatif.
Saïd Soulé Saïd a précisé que l’accès à la plateforme se fera via un numéro d’identifiant et sera limité à certaines personnes, dont les parents, afin de suivre en temps réel la progression de leurs enfants. Les administrateurs réfléchissent également à un système permettant à chaque école d’imprimer ses propres bulletins.
Dans ce cadre, des délégués d’établissements privés ont récemment été formés aux pratiques liées à ces bulletins numériques à travers la plateforme E-Msomo, développée par l’Agence nationale du développement du numérique (Anaden).Les réactions des participants à la formation, organisée à Comores Lab à Moroni, ont montré des divergences sur l’usage de la plateforme et sur la situation réelle dans les différents établissements scolaires.
