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Rentrée scolaire I Des enseignants alertent sur le respect du dernier protocole d’accord

Rentrée scolaire I Des enseignants alertent sur le respect du dernier protocole d’accord

Éducation | -   Sardou Moussa

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Le gouvernement s’engage à «poursuivre le processus d’assainissement du fichier du personnel du ministère de l’Education nationale d’ici à novembre 2022», et à «accorder aux enseignants du primaire et du secondaire le bénéfice d’une nouvelle grille indiciaire et d’avancement». Or pour les syndicalistes, «le gouvernement n’a jusqu’à présent fait aucun geste par rapport à ce qu’on s’était promis» ce n’est que «la commission [chargée de mener l’assainissement du fichier] serait sur pied et travaillerait», selon Radjab Affane Abdallah, le secrétaire général régional du syndicat des professeurs.

 

Une conférence de presse a été organisée par les responsables de l’Intersyndicale de l’enseignement au niveau de l’île de Ndzuani, le jeudi 29 septembre 2022 au lycée de Mutsamudu. Son objectif a été de «dresser le bilan de l’année scolaire précédente » et de «faire le point sur le protocole d’accord » conclu, au mois de mai dernier, entre, d’une part, le ministère de l’Education nationale et celui de la Fonction publique, et d’autre part l’Intersyndical national.


Au sujet de l’année scolaire, l’avis des syndicalistes reste qu’elle s’est relativement bien passée, si l’on ôte les deux semaines de grève du mois de mai, à l’origine justement dudit protocole. Quant aux examens nationaux, ce fut plutôt une nouvelle fois la catastrophe. «Les résultats des examens nationaux ne nous ont pas réjoui. Ils ont été de 10 % à peine en général, alors qu’en Europe l’on atteint 98 %, et chez nos voisins de l’Océan indien, à Maurice et Madagascar par exemple, l’on atteint les 75 %», a regretté Bacar Dossar, enseignant de sciences naturelles et syndicaliste de longue date.


À la question d’un journaliste de savoir à quoi sont dus ces mauvais résultats, ce dernier a soutenu : «Ceci est dû en partie, ici à Ndzuani surtout, au fait que l’enseignement primaire est dirigé par des enseignants fonctionnaires salariés qui représentent à peine 20 % des effectifs, le reste étant aux mains de contractuels ou de «bénévoles» . Lui et un autre de ses collègues ajouteront à ce motif, d’autres causes, teles que «le caractère particulièrement difficile des sujets des examens comoriens», les notes de complaisance qui propulsent les élèves en classes supérieures sans le mériter, le manque d’outils pédagogiques dans les établissements scolaires, ou encore le recrutement d’enseignants non qualifiés suivi du manque de formation de recyclage des enseignants en général, entre autres.


S’agissant du protocole d’accord, les conférenciers ont tout d’abord rappelé qu’il expire le 22 novembre prochain, et qu’ils ont tenu cette conférence pour «prendre à témoin la population dès aujourd’hui que» l’Intersyndical a «patienté et attendu que le gouvernement tienne ses engagements». Dans ce protocole, le gouvernement s’engage à «poursuivre le processus d’assainissement du fichier du personnel du ministère de l’Education nationale d’ici à novembre 2022», et à «accorder aux enseignants du primaire et du secondaire le bénéfice d’une nouvelle grille indiciaire et d’avancement».

Or pour les syndicalistes, «le gouvernement n’a jusqu’à présent fait aucun geste par rapport à ce qu’on s’était promis», si ce n’est que «la commission [chargée de mener l’assainissement du fichier] serait sur pied et travaillerait», selon Radjab Affane Abdallah, le secrétaire général régional du syndicat des professeurs.
L’autre sujet qui préoccupe les syndicalistes, est le sort des enseignants contractuels et bénévoles. Selon Bacar Dossar, «le besoin en enseignants se manifeste à Ndzuani», or «75 % des enseignants du primaires sont soit des «bénévoles», soit des contractuels sans salaire, certains d’entre eux ayant déjà 16 ans de carrière».

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