L’on savait déjà que la rentrée scolaire était une période propice aux dépenses. Mais les choses semblent s’être encore plus corsées cette fois : les fournitures scolaires coûteraient encore plus cher. Une situation qui oblige de nombreux parents à débourser des sommes considérables pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants.
Un parent témoigne : «Habituellement, je n’achète pas de livres ni de fascicules. J’utilise ceux des autres en classe supérieure pour économiser. Avec 60 000 francs, j’ai pu acheter presque tous les cahiers nécessaires pour mes cinq enfants.» Rien que ça !
À quelques jours de la rentrée scolaire et universitaire, ils sont ainsi nombreux à parcourir les librairies, les boutiques et les rues de la capitale pour acheter les kits scolaires. Ceux que nous avons rencontrés dans divers lieux de vente ont tous souligné une augmentation significative des prix pour tout ce qui concerne la rentrée, notamment les livres, les fascicules, les cahiers, les fournitures de géométrie, pour n’en citer que quelques-uns. Par exemple, un paquet de cahiers de grand format coûte 6 500 francs, tandis que le petit format est à 2 250.
Des sommes considérables
Les livres scolaires pour les classes de CP1 à CM2 varient entre 7 000 et 9 000 francs, tandis que les Ipams de mathématiques coûtent entre 6 500 et 8 000 francs. Par ailleurs, certains livres, tels que «Les balles aux mots » pour les CM2 et « Sami et Julie » pour les maternelles, manquent dans les librairies et autres points de vente. Dans ces établissements, de longues files d’attente sont composées, principalement de femmes. À la librairie Camy, les acheteurs sont présents à l’entrée et à l’intérieur, et certains sont accompagnés de leurs enfants. La plupart des parents préfèrent ne pas répondre aux questions des journalistes sur place : ils attendent dehors une fois leurs achats terminés.
Une infirmière originaire de Mitsamihouli, Charline Saïd Bedja, a déclaré avoir dépensé 75 000 francs pour acheter des cahiers, quelques livres et des fournitures de géométrie pour ses trois enfants en école primaire. «Les tenues vestimentaires et les boîtes pour les goûters sont devenues tout aussi importantes que les cahiers et les fournitures scolaires», a-t-elle ajouté. Elle a conclu en notant que «les fournitures scolaires sont désormais plus coûteuses que les produits alimentaires», mais que les parents «n’ont d’autre choix que de les acheter, quel que soit leur budget». Certains parents, comme Ahmadi Ibrahim, préfèrent utiliser les livres et les fascicules d’occasion pour économiser.
Investir des sommes considérables
Il assure qu’avec 60 000 francs, il a pu acheter presque tous les cahiers nécessaires pour ses cinq enfants. Le responsable de la librairie Camy, Ali Youssouf, a noté que malgré les allées et venues des clients, les ventes sont pourtant faibles. Il a expliqué que « de nombreux acheteurs viennent simplement pour comparer les prix et certains préfèrent même attendre après la rentrée pour acheter ».
En fin de compte, bien que les parents n’aient pas parlé de prix abordables, ils reconnaissent tous l’importance de s’engager dans l’achat des fournitures scolaires. Certains, comme Maulida Hamada, un forgeron, ont déjà investi des sommes considérables pour les manuels de leurs enfants et prévoient d’acheter le reste ultérieurement. Pour lui, ces manuels représentent un coût d’environ 87 000 francs pour ses cinq enfants, dont l’aîné est en troisième année universitaire.