Les élèves sont attendus dans les écoles d’ici deux semaines, après un mois de vacances écourtées exceptionnellement pour raison de Covid. Comme pendant les années précédentes, la pandémie plane encore sur cette rentrée, fixée au 1er novembre, par le ministère de l’Éducation nationale.
Disposant d’un seul petit mois, pour préparer la rentrée de leurs rejetons, les parents sont les premiers à faire face à la crise socio-économique, qui frappe de plein fouet le pays. « Moi je n’ai rien acheté, pas même un cahier.
J’attends la fin du mois car pour l’instant, nous n’avons pas d’argent», nous a confiés un parent d’élève. En effet, pendant notre reportage d’hier, la plupart des parents rencontrés dans la capitale, ont fait le même constat.
« Déjà je me retrouve avec un devis de 50 000fc rien que pour un seul enfant de la maternelle sans compter la tenue. Ce sont des kits simples qui vont du stylo feutre, jusqu’au livre. J’ai seulement pris les manuels. La petite fourniture ce sera après le paiement . Pour celui qui est au CE1, j’ai une facture de 25 000fc «, a déploré, Mariam Ali, employée dans une société de recouvrement.
100 000 francs
Dans les librairies, les acheteurs reconnaissent que les prix des fournitures ont grimpé, surtout les livres. « Mon budget a augmenté de 30% par rapport à l’année dernière. C’est surtout les livres dont les coûts ont augmenté. Certains, sont passés de 6000 à 8000 fc», a témoigné, Mohamed Moussa Tamou.
Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il a déboursé après 30 minutes passées à la librairie, ce consultant en énergie de la Banque mondiale n’a pas sourcillé les yeux et a répondu : «Presque 100 000 francs pour mes deux enfants du CP alors que je n’ai toujours pas trouvé tous les manuels». Originaire d’Itsandra, Marie Mmadi, a préféré se rendre au « Paradis des livres ».
Car dans les librairies, «les prix sont plus accessibles qu’au marché», estime-t-elle. Malheureusement, elle n’y a pas trouvé tout ce dont elle cherchait pour ses enfants du primaire. « Avec trois livres et quelques cahiers et crayons je vais atteindre les 30 000 fc», a-t-elle prédis.
Au cours de notre tournée, ni «A la Page» et ni au «Paradis des livres», aucun responsables n’a souhaité répondre à nos questions. Seul l’agent commercial de la librairie «Nouveautés» a accepté de nous recevoir.
Ce dernier partage la même impression que les parents. « Sans vous mentir, cette année, la vie chère nous la ressentons à travers nos activités. Pour les manuels, c’est vrai il y en a dont les prix ont légèrement augmenté. C’est en partie parce que nous les transportions par avion» s’est confié Mze Soilihi.