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Rentrée scolaire : Le ton se durcit entre l’Intersyndicale et le gouvernement

Rentrée scolaire : Le ton se durcit entre l’Intersyndicale et le gouvernement

Éducation | -   Abdallah Mzembaba

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Officiellement, la rentrée scolaire est prévue pour le 25 septembre prochain. Mais, parti comme c’est parti, cette dernière risque de ne pas avoir lieu à la date prévue. Pour cause ? “Moussa Mahoma nous a dit que le gouvernement n’a aucunement l’intention de payer le mois de mai” explique Moussa Mfoungoulié. Djalim Abdallah lui, se veut rassurant et affirme que le dernier conseil des ministres “a évoqué le paiement du mois de mai et ce avant la rentrée”. Autre imbroglio, le paiement des reliquats du mois de janvier 2014 (Ndzuani). Pour le mouvement syndical, ces reliquats sont un préalable à la rentrée scolaire. Sauf que Djalim Abdallah dit “ne pas être au courant de ce sujet sur les revendications en cours”. En conséquence, les vacances risquent de se prolonger.

 

Samedi 9 septembre dernier, l’Intersyndicale des agents de l’éducation menaçait de ne pas procéder à la rentrée scolaire prévue le 25 septembre prochain si le gouvernement ne répond pas à certains préalables.

 


Lire aussi : Rentrée scolaire 2017-2018 : L’intersyndicale pose ses conditions


Moussa Mfoungoulié expliquait alors que le gouvernement qui a été représenté par les gouverneurs de Ngazidja et Ndzuani n’a pas respecté les clauses du mémorandum, lequel document avait permis de sortir d’une crise qui aura duré plus de quarante jours.

Le patron des agents de l’éducation a fait savoir à Al-watwan, jeudi dernier, que Moussa Mahoma ministre de la Justice, qui assure l’intérim de Salim Mohamed Abderemane son collègue de l’éducation, que

 

le gouvernement n’a aucunement l’intention de payer le mois de mai ni de procéder à la mise en place de la commission élargie.

 

A en croire Moussa Mfoungoulié, “Mahoma a préféré nous dire la vérité et nous en avons pris acte”. En représailles, le mouvement syndical a décidé de rompre tout partenariat avec le ministère et le commissariat en charge de l’Education.

“Nous ne participerons à aucun séminaire, atelier ou autre événement allant dans ce sens car le gouvernement estime que nous ne sommes pas des partenaires alors on en reste là”. Deuxième mesure prise, la restitution des négociations et de la situation actuelle à l’ensemble des cellules régionales du syndicat national. “Nous devons leur faire part de ce qui s’est passé et prendre les décisions qui s’imposeront”.

Les mesures ne s’arrêtent pas là puisque Moussa Mfoungoulié annonce qu’ils vont lancer un préavis de grève.  

Rentrée incertaine

Jusqu’à mercredi, l’Intersyndicale réclamait le paiement du mois de mai, le reliquat de janvier 2014 pour les enseignants de Ndzuani et la mise en place et le fonctionnement de la commission élargie. La satisfaction de ces trois conditions était indispensable à la reprise des cours.

Aujourd’hui, le ton a changé et les événements ont pris une tout autre tournure. La rentrée scolaire est donc plus que jamais compromise.
Du côté du ministère de l’Education, nous n’avons pas pu obtenir une réaction de Moussa Mahoma. Le secrétaire général dudit ministère, Djalim Abdallah, estime pour sa part  qu’on n’en est pas là.

 

Le dernier conseil des ministres a décidé de payer le mois de mai avant la rentrée scolaire. Pour ce qui est de la commission élargie il faudra attendre que la rentrée soit effective pour que tout le monde puisse être là

 

explique Djalim Abdallah. Ce dernier tient toutefois à mettre les choses au clair sur le sujet des reliquats de 2014 “il n’a jamais été question de reliquat de 2014 sur les négociations en cours. Si tel est le cas je n’en suis pas au courant”.

Si la satisfaction de toutes les revendications de l’Intersyndicale semble incertaine, la rentrée scolaire, elle, est tout simplement compromise et ce à moins de 10 jours du début de l’année.  


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