La rentrée scolaire pour l’année 2023-2024 a été fixée au 18 septembre pour les enseignants et au 21 septembre pour les élèves, conformément à l’arrêté numéro 23-15 du 07 août 2023 signé par le ministre de l’Éducation nationale, Dr. Takidine Youssouf. Cependant, quelques jours après cette date, de nombreux chefs d’établissement qualifient toujours la rentrée de timide. Selon un cadre du ministère de l’Éducation nationale, Boinaheri Halidi, aucun rapport n’a encore été présenté par le ministère ou les chefs d’établissement.
Au lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni, une faible participation des élèves a été constatée vers 10 heures le jeudi précédent. Sur place, on a observé la présence de quelques professeurs et peu d’élèves dans la cour.
Une faible participation des élèves
Une élève de première, Rachma Ali, a toutefois rassuré en déclarant : « Depuis le jour de la rentrée, nos enseignants viennent régulièrement, du moins pendant les jours où nous sommes ici ». Une autre élève, Mhumadi Halima, a ajouté que certains enseignants étaient venus, mais pas tous, sans donner d’explication. Le censeur du lycée a noté une faible participation des élèves.
Le lycée compte en moyenne 900 élèves répartis 30 divisions, selon Youssouf Idi, le censeur. Selon lui, presque la moitié des élèves n’a pas respecté la date de rentrée fixée par le ministère, qui était le jeudi 21, contrairement aux enseignants. Il a précisé qu’un contrôle serait effectué le samedi suivant pour finaliser les listes définitives au plus tard le lundi prochain.
Tous les chefs d’établissement que nous avons contactés remettent en question l’attitude des élèves. Le proviseur du lycée de Fomboni, Abdel Fackir Lahadji, a déclaré que bien que près de la moitié des 400 élèves attendus soient présents, cela n’était pas satisfaisant d’un point de vue pédagogique. De même, au lycée de Dimani, l’enseignant de français, Mohamed Taki Mhadjou, n’a enseigné que trois élèves de terminale A4 sur une classe comptant plus d’une vingtaine d’élèves. Le proviseur Ahamada Msahazi a salué le respect des enseignants envers l’arrêté du ministre de l’Éducation nationale, tout en exprimant sa préoccupation concernant la faible participation des jeunes écoliers.
À l’école primaire de la Coulée 1 de Moroni, les parents d’élèves ont rencontré les instituteurs et les élèves. Une mère a déclaré : « Je suis venue pour reconnaître la salle de classe de mes filles et me rassurer quant à la rentrée ». Une élève de CE2, Hadiati Hakim, a précisé qu’ils avaient eu des cours tous les jours depuis le lundi précédent. Pour le directeur du collège rural de Miringoni à Mwali, les élèves ont généralement l’habitude de ne revenir en classe qu’une semaine après la date officielle de la rentrée. Certains enseignants se présentent pour enseigner, mais parfois aucun enfant n’est présent. Le directeur, Amir Ali, a ajouté que les registres des élèves admis en sixième n’avaient pas encore été envoyés au collège.
