La rentrée académique de cette année au niveau de Ndzuani, prévue après le concours d’entrée dans certaines filières entre les 20 et 25 septembre, ne se fera pas sans difficultés. Le fait est que le Centre universitaire de Patsya reçu cette année plus d’étudiants qu’il ne peut en accueillir : 2 013 inscrits, qui viennent s’ajouter aux 1 865 étudiants qui y suivent déjà leur cursus (le Centre accueillait l’année dernière 2 200 étudiants mais 335 ont quitté l’établissement après l’obtention de leurs diplômes), alors que l’établissement ne peut réellement accueillir présentement qu’autour de 2 000 étudiants.
Ce qui est normal, vu le taux de succès au baccalauréat de cette année à Ndzuani : 61% des 4626 inscrits ont décroché le sésame, soit nettement mieux que toutes les années précédentes. Le sureffectif touche plus particulièrement le département Aes (Administration économique et sociale), pris d’assaut par les bacheliers des séries littéraires.
«Nous avons cette année un effectif débordant, le double des inscrits de l’année dernière. Nous avons pour cela été obligés de jumeler des salles moyennes pour en faire de grandes, quatre au juste, afin de pouvoir les accueillir. Celles-ci ne suffiront toutefois pas, et nous avons également pensé récupérer aussi le bâtiment qui abritait l’institut Tibyane à Mirontsy [institut dirigé par une fondation iranienne, sommée par l’actuel gouvernement de partir, Ndlr], pour en caser une partie», nous explique Dr Mohamed Soulé Abdallah, chef de la scolarité.
Dans cette quête d’endroit où caser l’excédent d’étudiants, l’administration du Centre universitaire de Patsy lorgne également les bâtiments de l’Ecole nationale technique et professionnelle (Entp) de Wani, ou encore l’immeuble servant de logement aux élèves du lycée scientifique d’excellence, sis à côté du Centre. Mais si ce dernier lieu ne pose pas de problème, puisque le bâtiment en question est de surcroit une propriété du Centre, ce n’est pas le cas ailleurs, certains enseignants s’inquiétant de la sécurité des étudiants dans ces endroits.
Patsy propose 10 formations reparties dans trois facultés (sciences et techniques, droit et sciences économiques, lettres et sciences humaines) et deux instituts (institut universitaire de technologie et institut de formation des enseignants et de recherche en éducation).
Rattachée à l’Université des Comores en 2009 avec seulement 359 étudiants, il se prépare donc cette année à en accueillir près de 4 000.