La question des revendications d’avancement du point indiciaire des enseignants du primaire et secondaire, telles que prévues par le protocole d’accord signé entre le gouvernement et les enseignants il y a près d’un an, mais qui n’a toujours pas été respecté, est maintenant entre les mains du chef de l’État. Une réunion s’est tenue au palais présidentiel de Beit Salam le mardi 4 juillet dernier entre le président et l’intersyndicale. Les résultats de cette réunion ont conduit les syndicalistes à annuler la décision prise lors d’une assemblée générale organisée quelques jours avant, appelant à ne pas participer aux examens nationaux (voir notre édition n°4712 du 3 juillet). Le président a appelé les enseignants à corriger l’examen d’entrée en 6ème et à poursuivre la correction du baccalauréat et du Bepc.
Le contrôle du fichier des fonctionnaires
Interrogé sur la levée de cette décision, le secrétaire général de l’intersyndicale, Moussa Mfoungoulie, a déclaré qu’à la suite d’une assemblée générale, ils ont décidé de ne pas participer aux examens nationaux en raison de certaines revendications qui n’ont pas été satisfaites. Il a ajouté que ces revendications étaient celles qui avaient été promises une fois que le contrôle du fichier des fonctionnaires serait effectué, et que le manque à gagner qui en résulterait permettrait aux enseignants de bénéficier d’une avancée indiciaire exceptionnelle.
«Nous avons demandé la mise en place d’une nouvelle»
Il a également souligné qu’aucune revalorisation des enseignants n’a eu lieu, contrairement à celle de l’ensemble des fonctionnaires, alors que le gouvernement avait promis des avancements qui n’ont pas été réalisés, ni l’avancement ni la nouvelle grille indiciaire demandée, mais plutôt un recrutement, ce qui est décevant.
Selon le responsable de l’intersyndicale, les ministres ont menti aux syndicalistes, c’est pourquoi ils ont voulu rencontrer le chef de l’État. «Nous avons demandé la mise en place d’une nouvelle grille indiciaire comme c’est le cas déjà des enseignats de l’université et enseignants et des encadreurs pédagogiques. Les enseignants du secondaire n’ont pas encore bénéficié de cette mesure », a-t-il fait savoir. Moussa Mfoungoulie a toutefois appelé ses confrères enseignants à participer aux prochains examens. « Nous avons rencontré le président et nous sommes parvenus à un accord. Nous nous sommes réunis au lycée pour demander aux enseignants de reprendre leurs missions lors des examens. Nous avons remis au président un document contenant les travaux sur la nouvelle grille indiciaire, que nous avons fait examiner par des experts », a-t-il dit.
Par Faissoil Fatihoudine